Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
JBCLireEcrire
8 juin 2008

3°E Travail d'écriture sur le voyage en Angleterre

"Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage..."

A l'issue de leur voyage en Angleterre les 3°E ont écrit... A vous de les découvrir!

drapeau

Lundi 

Voyant les yeux embués et les retardataires se presser, je me dis que finalement je ne devais pas être la seule à avoir eu du mal à me réveiller ce matin.

Le voyage fut assez long mais nous nous occupâmes en écoutant de la musique, en lisant ou bien en discutant de la semaine qui allait venir. Je m’amusais beaucoup et cela ne me dérangeait pas que ce voyage en car traîne un peu en longueur.

Nous fûmes une pause juste avant de prendre le shuttle et nous passâmes devant la douane. Le trajet du shuttle fut éprouvant car on avait l’impression d’être enfermé et de manquer d’air. En arrivant en ville, nous nous arrêtâmes pour déjeuner mais faute de lieu, les professeurs décidèrent de faire une pause dans un cimetière. Suite à cette mésaventure, nous reprîmes le car afin d’aller rejoindre nos familles au point de rendez-vous.

Une dame d’une cinquantaine d’années est venue nous accueillir, elle ne parlait pas un mot de français et était très gentille. Dès le départ je sentis que nos deux soirées dans cette famille allaient bien se passer. Le dîner fut délicieux mais j’allais me coucher assez tôt car j’avais accumulé beaucoup de fatigue durant les douze dernières heures.

Mardi

Le lever fut très facile, car j’avais peur de me réveiller en retard. Juste avant de partir pour le rendez-vous, nous nous rappelâmes des instructions de notre professeur d’anglais à propos du parc où nous allions aller et nous mîmes nos baskets. Nous fûmes connaissance avec la dame durant le trajet en voiture.

Nous passâmes trois heures dans le parc à marcher, escalader, et courir à travers les feuillages pendant que notre guide nous expliquer en anglais bien sur, l’histoire de Dartmoor. J’essayais de me concentrer sur ce que le guide racontait mais cela m’était très difficile car il parlait un anglais plus compliqué que celui que nous étudions en classe. Je décidais alors de prendre quelques photos. Le paysage était magnifique par endroit surtout les grandes collines et les étangs. Je restais émerveillée devant la beauté de ce lieu. Nous déjeunâmes sur l’herbe et n’ayant pas énormément mangé car nous n’étions pas très friands des sandwichs au fromage, nous décidâmes de prendre un chocolat chaud et un petit encas au marchand ambulant. Le marchand ne prenant pas les billets, nous dûmes nous arranger entre copines.

Nous repartîmes en car et après environ une heure de trajet, nous arrivâmes dans la ville où nous devions prendre un vieux train. Malheureusement le chauffeur prit une route en côte, sans issue ce qui l’obligea à manœuvrer en marche arrière tout le long de la pente. Ayant raté le train, nous prîmes le suivant et nous profitâmes du quartier libre, donné par nos professeurs pour acheter des souvenirs et faire du shopping.

Notre famille d’accueil vint nous chercher au rendez-vous et nous regardâmes la télévision tous ensemble avant l’aller nous coucher.

Cette journée fut pour moi une des meilleures du voyage car en si peu de temps, j’avais visité des lieux et vu tellement de choses que je n’aurais sûrement jamais faites sans ce voyage.

Mercredi

Vers neuf heures, les derniers retardataires arrivèrent au point de rendez-vous et nous partîmes à pied en route pour le musée d’Agatha Christie. Nous avons fait une halte sur la plage avant de repartir. Une fois arrivés au musée, nous attendîmes environ une demi-heure avant de pouvoir visiter. Après cette visite très divertissante, nous partîmes déjeuner dans le parc en face du musée.

Le trajet de Torquay à Londres fut très long mais heureusement on fit quelques pauses. Nous fûmes répartis dans les différentes familles d’accueil. Une jeune femme et sa petite fille de huit ans nous accueillîmes. La petite fille était très mignonne, rigolote et parlait énormément. Le courant passait très bien entre nous et elle me proposa de venir jouer avec elle sur l’ordinateur. Sa mère était également très sympathique.

Jeudi

Nous visitâmes Londres entièrement à pied en commençant par le Big Ben. Nous vîmes le changement de la Garde Nationale au palais de Buckingham Palace et le professeur d’anglais nous expliqua que le drapeau qui flottait en haut du château signifiait que la Reine était dans ses appartements. Nous allâmes pique-niquer dans le parc. Ensuite, nous visitâmes le musée de Sherlock Holmes assez vite car il était temps de rentrer dans nos familles.

Le soir, après le dîner, nous regardâmes un des films préférés de la petite fille et la saison quatre inédite de Desperate Housewives. La journée fut très longue car je n’étais pas habituée à marcher autant que cela. J’aurais préféré plus m’attarder sur la visite du musée de Sherlock Holmes et moins parcourir les quartiers de Londres

Vendredi 

Après avoir visité le lycée privé d’Eton, nous déjeunâmes dans un parc et finalisâmes nos derniers achats. Pour ma part je fus très contente de pouvoir me servir du peu d’argent qu’il me restait avant de retourner en France. Nous reprîmes la route et nous nous mîmes en route pour le ferry. Le trajet en ferry dura huit longues heures. Le chauffeur alla se reposer une fois arrivés à Caen.

Le second chauffeur nous ramena au collège vers deux heures du matin. Certains s’étaient reposés dans le car mais d’autres étaient fatigués. Nous nous séparèrent et ne nous attardèrent pas trop sur les au revoirs étant donné l’heure tardive.

Texte écrit par : Anissa Lachiri en 3°E

drapeau

Chapitre 1 : Le départ

Il est six heures et demie, j’attends le car au point de rendez-vous. Je suis l’un des premiers, et cela m’étonne. Un long et éprouvant trajet en vue. Je me pose plein de questions, certaines plus stupides que d’autres. Quand le car va-t-il arriver ? Vais-je supporter ce long trajet en car ? Les familles d’accueil feront-elles bien la cuisine ? Dormirai-je dans une grande chambre ? Aimerai-je ce voyage autant que mes voyages précédents ?

Le temps ne s’écoule pas. Mes bâillements me rappellent que je suis fatigué. Ma montre affiche seulement six heures trente-cinq.

Des quatrièmes arrivent. Puis, j’aperçois Pauline, Clément, puis Nathalie, Hermeline ; enfin, je ne peux plus compter : tout le reste du monde arrive en même temps.

Ma mère va travailler. Je tiens ma valise d’un geste monotone, le vent soufflant sur mon visage.

M. Bessac arrive. Il sera bientôt l’heure de partir. Le car apparaît, l’instant de vérité… les enfants sont embrassés par leurs parents ; tous sont préoccupés comme s’ils voyaient leurs enfants pour la dernière fois. Les professeurs font l’appel : Steven, Inès, William !… Je tire ma valise, la mets dans le car, et je m’installe pour affronter ce long voyage. Il sera sons doute rempli de joie et de tristesse, de cris et de pleurs intérieurs. Je me ceinture, mon sac à dos sur les genoux. Je garde mes comprimés de doliprane et de cocculine a portée de main, au cas où…

Sept heures quatre : le car démarre. Enfin ! Je regarde une dernière fois de l’autre côté de la vitre, ce mur de glace, frontière entre le commun et l’inhabituel. Les secondes s’égrènent à deux centimètres à l’heure. Je me retourne (je suis entre le milieu et l’arrière du car, plus vers le milieu que vers l’arrière) : tous parlent, racontent leurs espoirs, leurs déceptions, leurs peurs, leur fatigue ! aussi !

Je regarde l’horloge et me dis qu’en temps normal je me serais levé une demi-heure plus tôt. Le temps est d’une utilité moins certaine, certainement, pour ceux qui dorment et ne connaissent presque pas les matinées (je me cite un peu…)

Je sors mon MP3 ; peut-être qu’en écoutant de la musique le temps daignera bien s’écouler.

Non, le temps en a décidé ainsi. Peut-être est-ce mieux ?... Ma léthargie me fait oublier un instant où je suis, ce que je fais.

Finalement, ce trajet sera peut-être long, mais sûrement plus plaisant que les cours, que j’apprécie, toutefois (paradoxalement, j’aime assister à un cours, mais il est irrémédiablement lié à une source de stress, la même qui sévit chaque heure de chaque jour de chaque semaine de chaque mois de chaque année).

Je me sens plutôt bien, mon mal des transports semble avoir pratiquement disparu.

Ce moment est inintéressant, il n’y a rien d’autre à dire pour l’instant, je vais donc laisser mes pensées se reposer jusqu’à l’arrivée d’un évènement intéressant.

Il est arrivé, cet évènement ; après quelques heures de route, nous arrivons à la frontière de la France. Le car monte dans un « tube » : le « shuttle ».

Je suis de nouveau en Angleterre, rien de spécial, mis à part le fait que cette fois j’y suis en compagnie des autres élèves de ma classe.

Il est déjà presque la fin de l’après-midi. Un parking, comme je l’avais imaginé. Les familles d’accueil attendent déjà, du moins quelques unes.

Une voix retentit comme le son d’une cloche : doux et fracassant à la fois. Tristan et William ! Je descends sans aucun stress, car j’ai déjà vécu l’expérience des familles d’accueil en CM2.

C’est une femme d’environ soixante ans, assez petite, qui se présente devant mes yeux non surpris, mais imbibés d’espoir ; l’espoir d’un voyage agréable.

Elle se présente. Christie King. Je la suis jusqu’à sa voiture. Elle roule et commence à discuter.

J’arrive chez elle. Une entrevue de son fils Shawn. Ce sera la seule fois que je l’aurai vu. J’arrive dans la chambre. A mon grand désespoir, elle mesure 8m2. Deux lits superposés et un lit séparé prennent plus de la moitié de l’espace. Je ne sais pas où poser ma valise. Finalement, il aura fallu occuper tout un lit.

C’est l’heure du dîner : de la nourriture « française » ; en tout cas, ce n’est pas une spécialité anglaise : pizza et frites. Je ne suis pas dépaysé, mais j’aurais préféré de la nourriture anglaise.

Je monte dans ma chambre, la première journée s’achève ici.

Chapitre 2 : Le parc du Dartmoor

      Le matin m’assassine avec un réveil.

J’ai froid : la fenêtre est cassée et est donc restée ouverte toute la nuit.          

Je prends le petit déjeuner : encore une fois, pas de nourriture anglaise. Des céréales.

Mme King nous emmène au point de rendez-vous. Nous sommes quasiment les premiers.

Le car roule environ une demi-heure : nous arrivons au Dartmoor National Park à neuf heures cinq. Il fait très beau, pas un seul nuage à l’horizon.

Nous sommes répartis en groupes : trois guides pour trois groupes. Le guide se présente. Je m’appelle Brian, et je suis votre guide (il s’adresse à Mme Courgeon), si j’ai un problème, regardez sur mon badge, il y a un numéro d’urgence, dit-il.

Le parc a l’air immense. Je le compare intérieurement à un parc que je connais plutôt bien. Il est à la Courneuve. On peut y faire du vélo, du roller, ou tout simplement marcher, contempler les arbres, les lacs, les bancs, et déguster une bonne glace ou du pop-corn.

Le guide a la cinquantaine ; il avance à pas décidés et donne les dernières recommandations : faire attention en traversant, bien se couvrir, et former un rang serré.

Alors le périple commence. Partout des arbres, de l’herbe, des pierres. Le guide s’arrête souvent pour commenter le paysage.

Ici, vous avez des chemins de fer, empruntés par les wagons qui transportaient les pierres des carrières.

Savez-vous pourquoi le relief est si varié ? C’est parce qu’ici se trouvait un volcan, qui faisait s’affaisser la terre à certains endroits, et la bomber à d’autres.

Tant d’explications intéressantes que j’écoute et qui me rendent joyeux.

Plus loin, des chevaux typiques de cette zone. Des sauvages comme ceux-là, il n’en resterait apparemment plus beaucoup.

Nous faisons alors une pause. Autour de nous, « a stone circle » (un cercle de pierre) qui servait de limite à une maison durant l’âge de bronze. Je suis assis sur une pierre au milieu, sûrement là où il y avait le feu !...

Le guide interrompt la pause, je suis content de continuer la visite, dans ce vaste paysage sauvage, d’une beauté saisissante.

Voici de la mousse. Elle est en apparence sèche, mais si vous la pressez, alors de l’eau coule. Allez-y, sentez ! reprit Brian.

Nous sommes arrivés près du car, la visite a duré quatre heures.

Je plonge un regard dans le panier repas : des chips, ça va, sandwiche (je l’examine) concombre et sauce inconnue, du moins non identifiée, je n’y toucherai pas ! Les chips sont au bacon ; je les laisse au fond de mon sac et j’en sors à la place un paquet de chips que j’ai apporté de France.

Je mange des chips au milieu d’un immense parc, entouré par le vent et le soleil, que vouloir de plus ?

J’ai trouvé : une glace. Je vois un camion de glaces et comprends à présent d’où viennent les glaces que les autres ont en main. Sans réfléchir, je me lève et je vais en acheter une. Délicieuse. Elle gravera ce souvenir dans ma mémoire.

Je suis de nouveau dans le car ; nous sommes maintenant en route pour prendre le train.

On a réservé tout un wagon pour nous. La classe ! Je m’assois, comme toujours, près de la fenêtre, pour contempler la paysage. Le train à vapeur démarre. Il fait très beau, le décor idyllique ressort davantage.

Une pensée de Disneyland me traverse l’esprit. Le train du grand canyon (« Big Thunder Mesa »). Il ressemble au train dans lequel je me trouve.

Le soleil prête ses reflets dorés à l’eau. Il pénètre mes yeux par sa clarté profonde.

La demi-heure est déjà passée. Nous sortons du train. Peu après, nous avons droit à un quartier libre.

Je marche assez rapidement ; je m’arrête devant un stand de DVD à £1. Je n’en connais aucun. Je continue mon chemin.

Devant moi le plus beau spectacle que je puisse imaginer : une salle d’arcade. Bonheur supplémentaire : il n’y a que des bons jeux : House of the Dead 4, que j’ai découvert à Paris, Mario Kart GP Arcade, House of the Dead 3 ; derrière, simplement des machines dans lesquelles il faut insérer des pièces pour en faire tomber d’autres.

Je sors immédiatement mon porte-monnaie et commence une partie de House of the Dead 4. Je n’ai jamais fini ce jeu, mais aujourd’hui je vais le finir. Maroua tente l’expérience de la tuerie de zombies. Puis Sabryne, Hermeline (expérience non concluante), et Arthur. Presque tout le monde défile à mes côtés.

Je parviens à finir le jeu avec Arthur. Enfin ! Je m’essaie ensuite aux joies du kart.

Il est l’heure, il faut aller au point de rendez-vous car c’est la fin du quartier libre (à mon grand déplaisir).

Presque tout le monde a acheté un souvenir, ou au moins des friandises et des glaces. Moi, je n’ai rien de tout ça, mais je n’en suis pas moins heureux pour autant. J’ai passé à l’instant le meilleur moment de ce voyage.

Je suis dans le car, et me remémore cette journée formidable.

Chapitre 3 : La plage

Le car arrive à destination. Tout le monde sort. Nous allons marcher vers la plage.

Le décor de palmiers me fait vraiment penser à Nice. Je comprends mieux maintenant pourquoi on surnomme cette zone la « côte d’azur anglaise ».

Il fait beau. Encore une fausse idée reçue. « Il pleut tous les jours en Angleterre ». J’ai souvent connu le soleil en Angleterre. Il y a longtemps, quand je venais ici, il pleuvait souvent. Mais depuis quelques années, lorsque je viens, la pluie déserte les lieux au profit du soleil. Ce n’est pas plus mal.

Le soleil ardent brûle l’horizon d’un flot de lumière. Je parviens quand même à distinguer la mer.

Nous nous approchons à grands pas de la plage, évènement très attendu par la plupart (moi y compris).

Le sable est maintenant devant moi. Je ne crains pas de salir mes vêtements, contrairement à certains. J’avance à pas sûrs vers l’eau.

Les autres se mouillent le bas du pantalon, sautent dans l’eau et se mouillent entre eux.

Quand j’étais petit, je devais avoir quatre ans, j’étais sur la plage, en Angleterre, à Clevedon. On m’a pris en photo devant la mer, et on a agrandi cette photo. Elle est maintenant dans le couloir.

Je demande à Arthur de me prendre en photo (j’espère que ses talents de photographe sont développés). C’est drôle. Cette photo est la même que celle prise il y a dix ans, sauf qu’il y a dix ans d’écart, justement.

L’évolution de la vie. Le temps qui passe, sans s’arrêter, sans jamais ralentir.

Je range mon appareil, tandis que certains dessinent dans le sable, d’autres essaient de battre leur record de ricochets, d’autres, encore, discutent en cercle.

Tout le monde est content. Nous partons, laissant derrière nous les gravures de notre passage.

C’est l’heure de la visite du musée de Torquay, en partie dédié à Agatha Christie.

La classe entame l’ascension vers la musée (eh ! oui ! La rue est en pente). Notre passage sauve un groupe de Français perdus, qui cherchaient justement le musée.

Nous rentrons dans le musée. Je parcours le hall des yeux. Je suis accueilli par une photo d’Agatha Christie à l’entrée. Le musée est sur plusieurs étages. La partie concernant Agatha Christie se trouve au dernier étage.

La salle n’est pas très grande. Nous sommes entassés les uns sur les autres. Je reste à l’écart pendant quelques minutes, le temps que les élèves lisant les premiers panneaux passent aux suivants.

Je me mêle à la foule tant bien que mal. Il fait très chaud ; trop chaud. Je réunis des informations comme je peux. J’ai déjà répondu à trois questions du carnet de voyage. C’est déjà ça.

Devant moi, le costume porté par les acteurs jouant le personnage Hercule Poirot. A côté, des élèves fatigués sont assis. Je finis le tour de la salle.

J’apprends des choses sur la vie d’Agatha, sa famille, ses passe-temps, ses livres.

Malgré l’importance de cette visite dans le cadre du programme du voyage, je ne l’apprécie pas beaucoup. Pour quelles raisons ? Je ne sais pas. Peut-être à cause du manque d’espace pour bouger. Ou peut-être tout simplement parce que je préfère la mer, les nuages et le soleil, plutôt que l’enfermement.

Quoi qu’il en soit, je remarque que plus de la moitié des élèves ont fini de répondre aux questions et sont allés dans la salle suivante, je décide d’y aller moi aussi.

Plus rien ne parle d’Agatha Christie. Il n’y a donc qu’une salle consacrée à elle.

Je vois une petite table entourée de chaises. Dessus, des feuilles blanches, des feutres, et un modèle de perroquet en couleur. Je m’assois. Hermeline, Nathalie et Bastien en font de même.

Ils s’essaient tous les trois au coloriage. Je les observe, pensif. Hermeline est assez rapide et déborde en imaginant ses propres couleurs. Bastien s’improvise élève de maternelle : il est lent et déborde de partout. Seule Nathalie respecte les couleurs et les contours.

Je la reconnais bien…

La visite du musée est terminée. Nous avons maintenant droit à un quartier libre. On doit rester dans une zone ne mesurant pas plus que quelques dizaines de mètres.

Il n’y a pas grand chose à voir. Des magasins de jouets, de vêtements, de chaussures, de nourriture, et quelques magasins de souvenirs.

Parmi ces magasins de souvenirs, il y en a un qui attire mon regard. Je rentre à l’intérieur. J’y trouve beaucoup de choses inintéressantes. Au fond du magasin, dans une vitrine située à gauche, est posé un tigre. Je le veux absolument. Je demande alors qu’on aille m’en chercher un en réserve. Le tigre en main, je me rends compte que l’heure du rendez-vous approche. Je vais alors au point de rendez-vous ; tout le monde compare ses achats avec les autres.

Une fois cette comparaison terminée, il est déjà temps de rentrer et de rencontrer les nouvelles familles d’accueil.

Cette fois, je suis avec Tristan et deux quatrièmes. On est chez la famille Hasley.

Mme Hasley nous accueille. Sa voiture est trop petite pour quatre élèves que nous sommes, l’un d’entre nous (celui qui est devant) doit en plus garder sa valise car le coffre est trop petit.

Je rentre chez elle. La nouvelle chambre est deux fois plus grande que la précédente, mais cette fois elle est pour quatre.

Ce n’est pas trop mal (en tous cas, ça aurait pu être bien pire).

Chapitre 4 : Le parc

Nous arrivons à l’heure au point de rendez-vous. Je m’assois dans le car, à ma place habituelle, en espérant que cette journée sera aussi bonne que les autres.

Le car s’arrête. Je peux voir Big Ben d’où je suis. Nous descendons tous du car.

Le rang se forme, nous commençons le périple dans la ville de Londres.

J’observe Big Ben qui s’approche. Je ne ressens rien de particulier ; j’ai l’habitude de passer devant.

Le moment est venu d’aller à Buckingham Palace. Le drapeau flotte majestueusement  au dessus du palais.

Nous attendons maintenant « Changing the Guard » (la relève de la garde). J’attends depuis plus d’une demi-heure. Ils arrivent. Le son des tambours me l’a dit.

Les gardes défilent, certains sur des chevaux. On dirait un défilé de mode : des centaines d’appareils photo sont en l’air.

C’est déjà fini. Je m’attendais à quelque chose de plus spectaculaire. Tant pis.

Nous passons aussi devant Piccadilly Circus.

Ma montre m’apprend qu’il est midi et demi.

Nous arrivons dans un parc pour déjeuner. Je m’assois avec un groupe de ma classe. Beaucoup se plaignent d’avoir froid, mais pas moi.

Je sors des chips, comme d’habitude. On s’échange nos repas, ou on les donne ; chacun y trouve son compte.

Prochaine destination : 221B Baker Street – Le musée de Sherlock Holmes.

Baker Street est immense. Les nombres affichés sur les murs semblent toujours être les mêmes.

Nous arrivons finalement au musée de Sherlock Holmes.

C’est une maison qui se découpe sur trois étages. Au premier étage, le bureau occupé par Holmes et Watson, et la chambre de Holmes, ainsi que la salon.

Je monte au deuxième étage, où se trouve la chambre du docteur Watson. Il y a des lettres écrites par Watson, ainsi que des lettre écrites par Holmes, et des pièces à conviction.

Au dernier étage, la salle des macchabées.

Mon groupe descendu, je refais un dernier tour car j’ai pris du retard en lisant les lettres de Sherlock.

Les cadavres semblent presque vrais. Je prends une photo du détective, bien évidemment.

Que serait ce musée sans monsieur Holmes ?

Au deuxième étage, je vois certains détails que je n’avais pas remarqués : un doigt de victime entouré de sang, plusieurs armes de crimes non loin, et des lettres, encore des lettres. Je n’ai pas le temps de toutes les lire, je redescends rejoindre mon groupe.

Je rentre dans la boutique de souvenirs qui se trouve juste à côté.

On y trouve de tout : la casquette de Sherlock Holmes, des tasses avec le drapeau de l’Angleterre, des sachets de thé, des livres de logique, des T-shirts à l’effigie de ce musée, et même des souvenirs de Londres.

J’ai acheté un verre contenant une boisson sous un double fond. Lorsqu’on le secoue ou qu’on le renverse, aucun liquide ne s’en échappe !

J’ai bien aimé ce musée. Il n’est pas trop grand et est assez bien réalisé.

Il est temps de passer la dernière soirée chez la dernière famille d’accueil.

Chapitre 5 : Le retour

Aujourd’hui, ce sera déjà fini.

Mais tout de suite, il faut profiter du temps qu’il me reste.

Avant de rentrer, nous allons visiter « Eton College ». Nous sommes en chemin pour Eton.

Maintenant, j’ai l’impression que le temps est passé trop vite. Ce voyage était formidable. Il faut qu’aujourd’hui ce soit aussi bien.

Le car s’arrête. Nous sommes à Eton.

Nous arrivons devant Eton College. Un lieu prestigieux et imposant. Je vois des élèves de l’autre côté de la rue.

En y réfléchissant, je trouve fou le rapprochement entre Eton College et ce que raconte J.K.Rowling dans Harry Potter. Les garçons ont des habits identiques et les bâtiments sont dans le même style : grands, vieux, et imposants.

Je rentre dans l’enceinte de Eton College.

Je suis une dame qui nous sert de guide. Elle nous emmène au « Museum of Eton life ».

Nous regardons un film présentant Eton College et les « Etonians ».

Le prix d’inscription est exorbitant : £25 000. Mis à part le prix, le documentaire présente la vie des Etonians comme très bonne.

C’est un internat. Les élèves sont répartis par « maisons » (comme dans Harry Potter !).

Eton College a été fondé par Henry IV en 1440. Les élèves pratiquent énormément de sport, où ils ont d’ailleurs tous un très bon niveau : water-polo, athlétisme, aviron, l’ancêtre du football…

Les élèves possèdent tous un ordinateur portable individuel. En revanche, ils n’ont pas de sac à dos et doivent porter leurs affaires à la main.

Les élèves mangent tous ensemble dans une grande salle.

Les professeurs enseignent plein de choses, y compris le français !

Après avoir vu ce documentaire, nous visitons les bâtiments.

La cour n’est pas très grande. Nous la traversons rapidement. Nous rentrons dans une salle préparée pour un examen : une salle gigantesque avec des tables, chacune écartée de plus d’un mètre les unes des autres.

Le voyage touche à sa fin : départ de Eton pour Portsmouth.

Nous embarquons à bord du ferry. Toujours une petite appréhension chez certains. Je ne suis pas victime de cette peur.

Nous escaladons les longues rampes pour entrer dans le ferry. On nous présente le QG. On a quartier libre jusqu’à  l’arrivée. « Vous pouvez aller sur le pont 9, 10 et 11.

1)      Ne criez pas / 2) Ne courez pas / 3) Ne pas utiliser les ascenseurs » a dit l’hôtesse.

« Alors, quelles sont les trois règles ? »

1) Ne pas crier /2) Ne pas courir /3) Ne pas utiliser les ascenseurs, répondit la classe à l’unisson.                                                                                                                                                                      

Le quartier libre a commencé. A côté de moi, une boutique de souvenirs. Il n’y a rien d’intéressant.

J’explore alors le reste du bateau. Pont 9 : jeux vidéo. J’essaie Silent Scope 2 (que j’ai confondu avec le 1), ce n’est pas un si bon jeu.

Je remonte avec les autres.

Il est 16 heures, le show va commencer, les protagonistes étant les élèves. Le premier jeu consiste à courir vers le milieu de la scène, s’asseoir sur la chaise et enfiler une perruque, avant de dire le nom de l’extrait de musique qui passe. J’ai la réponse pour la plupart des extraits, mais je préfère regarder.

Les sélectionnés participent au deuxième jeu : il faut danser tant que la musique continue et faire la statue lorsqu’elle cesse. Johnny et Bastien ont été sélectionnés, mais tous les deux ont rapidement été éliminés.

Le troisième jeu, qui repêche tous les candidats éliminés lors de l’épreuve précédente, consiste à former un cercle en se tenant les mains, et à se débarrasser d’un cerceau en le donnant au suivant.

L’ambiance était géniale ! Mais ça vient de finir.

Je décide de rester, seul, sur le pont. Plusieurs personnes sont venues me voir et ont cru que j’avais le mal de mer. Mais non. Je regarde la mer, l’eau impétueuse, magistrale, qui rebondit contre le bateau, en une écume, s’enfuyant à l’horizon. Je regarde l’eau, calme et pourtant si vivante. Je regarde l’eau, fendue par le bateau, qui se déplace et se remet en place. Je regarde les oiseaux, les oiseaux qui s’approchent, et qui viennent toucher la mer de leurs ailes frêles.

Je regarde l’horizon aussi, qui reste toujours droit. Et je regarde vers le passé, vers l’Angleterre, d’où je viens, et vers la France, le lendemain.

Ce voyage était formidable, oui. Mon cœur a inventé un nouveau sentiment. Un mélange entre la joie, la mélancolie, les regrets et l’espoir.

Oui, je regarde la mer, toujours aussi calme, qui porte un message d’espoir, à  travers son écume.

Et je sais que je reviendrai, pour revoir cette mer.

Texte écrit par : William de 3°E

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
JBCLireEcrire
Derniers commentaires
Archives
JBCLireEcrire
Publicité