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JBCLireEcrire

17 octobre 2009

Un nouveau blog de français en 2009-2010

Année scolaire 2009-2010 : un nouveau blog de français a vu le jour.

Pour y accéder cliquez sur le lien suivant:

http://jbclirecrire.blogspot.com/

Bonne lecture à tous, petits et grands, enfants et parents.

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13 février 2009

2009 6° Vive le théâtre

theatre

Vive la comédie !

Le jeudi 12 février 2009, les élèves des 6° C, E, F, G ont eu le plaisir de recevoir les comédiens du Théâtre du Marais dans la salle polyvalente du collège pour la représentation d'une pièce de Molière : " Le médecin malgré lui ", en vue d'un travail ultérieur sur cette oeuvre. A la fin du spectacle, les élèves ont pu poser différentes questions sur la mise en scène, le jeu des comédiens, les répétitions, la préparation en amont et les retombées en aval, le financement de la troupe, et sur mille autres choses encore...

Une discussion chaleureuse et sympathique a pu ainsi s'établir entre les élèves et les comédiens. Après avoir enlevé leurs costumes et rangé les décors, ces derniers sont repartis dans leur forgon pour de nouvelles représentations et de nouvelles aventures théâtrales à travers l'Île-de-France.

De l'avis de tous, la pièce et les comédiens sympathiques et accessibles  ont beaucoup plu à ce jeune public captivé par le direct propre au théâtre.

TheatreDuMarais

13 février 2009

2009 5°E Des portraits pour tous les goûts...

Voici quelques portraits écrits par  quelques élèves de 5°E. Mais bien d'autres pourraient apparaître sur ce blog. Alors, pour les découvrir, il  suffira de venir à la  journée portes ouvertes où  ils  seront affichés.

Le chevalier noir

DragonOkusai

     Dans un village, pendant la nuit, un dragon d'un rouge écarlate se posa en silence. Un chevalier dont l'armure était sombre comme les enfers en descendit et arriva devant une auberge miteuse.

     Alors  la  porte s'ouvrit et le chevalier entra. Il était sombre, son armure noire, comme la nuit quand il n'y a pas de lune, recouvrait tout son corps. Cette armure, brillait à certains  endroits d'un rouge si flamboyant qu'il vous empêchait de regarder autre chose. Puis on vit son bouclier décoré d'un lion décoré orné d'émeraudes. Il enleva son heaume et ses cheveux argentés, sa peau blanche comme de la craie et ses yeux verts qui faisaient penser à du jade encore brut, apparurent. Puis, il enleva le reste de son armure et revint, on voyait ses muscles et sa belle carrure.

     Il était intelligent et très moral car il avait fait de grands exploits, mais il semblait froid. Il travaillait aussi pour des oeuvres qui créaient le mal  dans  le pays.  Il tuait des gens. Un monstre démoniaque à l'intérieur, s'était révélé en lui. Il dit venir pour tuer les habitants de ce village.  Il était dénué d'émotion. Il prit son épée et transperça un  homme, puis trancha en deux la tête d'une femme. Alors tout le monde resta muet d'horreur. Il sortit et enflamma le village avec son dragon.

Texte écrit par : Camille B. 5°E

Blanche

     Nous sommes dimanche, mais un dimanche particulier. Le maire de la ville a invité dans sa demeure la moitié de la ville pour un grand dîner. Il y  avait invité les personnes les plus importantes et les plus prodigieuses. La plupart des invités était arrivée, sauf Blanche, la licorne que tout le monde attendait avec impatience. Le  maire commençait à avoir peur. Alors la porte s'ouvrit et elle entra. Sa chevelure blonde scintillait, son teint était étincelant, elle portait une longue robe de soirée de couleur verte. Ses petits yeux bleus brillaient.

DameLicorne

     Blanche fut nommée plusieurs fois femme de l'année. Mais elle aimait surtout lire. Son mental était aussi parfait que son physique. Elle avait une caractère si gentil et si doux que tout le monde voulait être comme elle. Dans la ville tous l'admiraient pour sa façon d'être avec les autres. Blanche était peut-être une des personnes les plus intelligentes de la ville, mais elle n'était pas que cela, elle savait être à la pointe de la mode. Elle était parfaite et n'en faisait jamais trop. Tout le monde resta muet d'admiration.

Texte écrit par : Mélissa 5°E

L'invité surprise

LaReproductionInterditeMagritte

     Durant une soirée chez  des amis un invité surprise sema le trouble... Alors la porte s'ouvrit et il entra... Son teint était très pâle, ses iris noirs comme les ténèbres me donnèrent la chair de poule, mais ce n'était pas cela le pire... Ses canines étaient tranchantes telles des lames. De plus, il avait ce sourire en coin, un sourire indescriptible. Que signifiait-il? Il se tenait face à  moi, positionné tel un félin, prêt à bondir sur sa proie, en l'occurrence : moi. Outre la terreur qu'il inspirait, il était d'une beauté incomparable, si bien que je ne pus le regarder trop longtemps dans les yeux. Ses habits étaient très simples, mais si gracieusement portés par son corps parfaitement musclé, qu'on eut cru qu'il fut modelé. Mais qui ou  qu'était-il?

     Tout à coup, mon meilleur ami,  Charlie, prit la  parole. Sa voix était très basse et virait dans les aigus à cause de la  peur qui l'accablait : "Humm... Qui... Euh... Que voulez-vous donc?" Un silence assez pesant s'installa. Pendant ce temps, j'observais ce... cette... chose, cette personne. Il prit cette expression que pratiquement tous les humains ont lorsqu'ils réfléchissent. Il était intelligent, très intelligent, je n'en doutais pas une seconde. Mis à part ses canines, il sembla tout à coup humain avec cette expression qu'il arborait sur son visage. Il me lança un regard rempli de haine, de tristesse et de malheur. Je ne sus même pas comment l'interpréter. Un être si mystérieux pouvait-il vraiment exister? Étais-je en train de rêver? Soudain avec sa voix de ténor, il répondit : "Et vous, que voulez-vous?" Tout le monde resta muet d'horreur.

Texte écrit par : Nesryne 5°E

Une surprise

     Toute la classe était en permanence, nous attendions patiemment que sonne enfin 17h30, quand on toqua. Alors la porte s'ouvrit et une jeune fille entra...

     Son visage était gracieux, son teint frais. Elle avait de belles pommettes roses et une bouche rieuse. Son nez était parfait et ses yeux vifs brillaient comme mille feux. Il paraissait impossible de détourner nos regards  d'elle, tant elle ressemblait à un ange. De ses magnifiques cheveux blonds et ondulés émanait un doux parfum de lilas. Tout le monde la  contemplait avec admiration et ne quittait pas des yeux sa silhouette élancée.

AngeSanoDiPietro

     Nous connaissions bien  cette jeune fille, elle était toujours aimable, affichait un  sourire continu sur son visage. Elle se montrait très  compréhensive  et honnête  envers tout le monde.  Elle savait également se montrer juste et elle était toujours présente pour  son entourage. Tout le monde resta muet d'admiration.

Texte écrit par : Maëlle 5°E

11 janvier 2009

2009 5°B Un drôle de goupil !...

Avec ce travail d'écriture, les élèves de 5°B devaient inventer une nouvelle "branche", une nouvelle aventure, du "Roman de Renart".

Renart et la  plume de paon

          Au  nord de  la  France, dans  une forêt très dense, vivait une famille de  goupils, le père  nommé  Renart, ainsi que  sa  femme et son fils.

           Le renardeau était en âge d'entrer à l'école, et de ce fait, il désirait obtenir la plus belle plume  afin  d'écrire encore mieux  que  ses  camarades. Renart décida de partir à l'aventure et promit à son fils de lui offrir pour Noël la plus belle plume du comté.

           Un beau matin de novembre, Maître Renart prit un chemin au  hasard et marcha pendant des  heures. Il  rencontra une pie à qui il demanda gentiment de lui offrir une de ses plumes. Celle-ci se moqua  de lui  en volant de toutes ses ailes au-dessus de son museau. Très en colère de ce  refus, Renart continua sa route en jurant qu'on ne le tromperait plus.

            La nuit tombait, lorsque le goupil entendit des bruits étranges.  Il s'approcha et vit un très  bel animal qui criait : "Léon!Léon!" Celui-ci faisait une magnifique roue avec ses superbes plumes. Saviez-vous que le paon mâle déploie ses superbes plumes bleues et vertes lorsqu'il veut se faire remarquer par une femelle?

             Renart rampa doucement pour ne pas effrayer cette belle bête. Voyant le goupil, le paon cessa sa  roue et dit :

"Que me veut ce cruel animal?

-Je t'ai vu faire ta magnifique roue, mais  comment fais-tu?"

Le paon répondit :"Toi, tu ne peux pas, ta queue est trop petite."

Alors, le goupil se concentra et dressa les poils de sa queue afin de la gonfler. Le paon rit aux éclats et en voyant une femelle les observer, voulut faire le fier et fit une très  jolie roue. Profitant de l'occasion, le rusé arracha une plume du paon et courut à toute allure.

              Il était tout près de sa  forêt natale, lorsqu'il entendit les chasseurs au loin. De peur que les chiens ne le repèrent, il sauta dans la rivière pour leur échapper.

              Hélas, il avait oublié qu'il tenait la plume dans sa gueule. Il rentra chez lui triste et déçu, mais son fils était tellement heureux de le retrouver sain et sauf qu'il en oublia  son échec.

Texte écrit par : Dorine 5°B

La course au jambon

                 Renart se promenait non loin du village et par chance il croisa Ysengrin. A sa grande surprise, Ysengrin tenait un énorme et appétissant jambon, c'était un jambon d'Aoste comme on en trouve rarement : fumé et dodu à point.

                 Renart ambitieux et alléché par ce jambon, propose à Ysengrin d'aller dans un poulailler pour se régaler davantage. Renart est aussi rusé qu'Ysengrin naïf. Il marchèrent le long des chemins dans la campagne qui entourait ces bois et ces fermes, quand enfin, Renart dit :

"Laissez-moi porter votre jambon par crainte qu'il ne vous abîme le dos.

- Oui, certes, car j'ai un un peu l'échine recroquevillée."

Renart s'empara alors du beau morceau de porc, puis il défia Ysengrin d'arriver le premier à la ferme de Livernan. Le premier arrivé gagnait le jambon. Renart laissa de l'avance au loup pour sa ruse, car en effet, peu de temps après Ysengrin tomba dans un immense tas de bouse de vache et de fumier.

                  Renart, le jambon à la main riait de toutes ses forces, puis il mangea. Ensuite, tous les animaux de la ferme : Pelé le rat, Roonel le gros chien, Bernard l'âne, Chanteclin le coq, ou encore Belin le mouton, attirés par le bruit accoururent devant le spectacle d'Ysengrin tout sale. Ils se moquèrent tous de lui, en disant qu'il était bête, ridicule et crotté.

                   Rien ne sert de courir pour gagner si l'on n'est pas assez rusé pour éviter les moqueries.

Texte écrit par : Jules 5°B

3 janvier 2009

2009 6°D Il était une fois...

         

           Il était une fois, il y a très longtemps, à Colombes, un grand-père et son petit-fils qui vivaient seuls dans une vieille masure. Le grand-père attrapa une mauvaise grippe, et fut obligé de s’aliter. Son petit-fils qui n’avait que dix ans, dut trouver un moyen pour subvenir à leurs besoins.

Heureusement, c’était un jeune garçon très astucieux. Un soir, il décida d’aller chercher ses meilleurs amis, pour vendre les objets dont ils n’avaient plus besoin.

Le lendemain matin, ils se donnèrent rendez-vous sur la grande place, devant l’église Saint-Pierre Saint-Paul : ils étaient cinq enfants. Ils commencèrent à installer la brocante : au bout d’une heure d’installation, ils s’apprêtèrent à vendre leurs objets.

A midi, ils avaient déjà remporté 1000 Frs ! Au bout d’une demi heure de repos, ils continuèrent la vente.

A la fin de la journée, ils avaient vendu tous leurs objets, et récolté 10909 Frs ! Après avoir rangé, ils distribuèrent l’argent : 1000 Frs pour Franck (son meilleur ami), 1000 Frs pour Thibaut (un autre ami), 500 Frs pour Paul (il n’avait rien fait !), 500 Frs pour Jacques (il n’avait rien fait non plus !) et 7909 Frs pour lui !!! Après, ils se quittèrent.

Le lendemain matin, il appela le médecin qui arriva dix minutes après, et qui prescrit un traitement au grand-père.

Un mois après, il était guéri grâce à l’enfant !

Texte écrit par : Théo, 6°D

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12 octobre 2008

2008 5°E La santé au Moyen-âge

TourJeanSansPeurSanteMoyenAgeMedecin

Tour Jean Sans Peur : " La santé au Moyen-Âge "

DevantLaMaquette

Le mercredi 10 octobre 2008, dans le cadre d'un travail en français et en histoire, les élèves de 5°E sont allés voir l'exposition "La santé au Moyen-Âge" qui avait lieu dans la  Tour Jean Sans Peur datant de la fin de cette époque, soit le XVème siècle.

C'est ainsi  qu'ils ont pu découvrir : les sources du savoir médical; les relations étroites entre médecine, magie et religion; le réseau médical au Moyen-âge; la théorie des quatre humeurs et des quatre éléments (ci-dessous);

TheorieDesHumeurs

les diagnostiques basés sur l'observation des urines (ci-dessous); les simples, les remèdes et instruments chirurchicaux utilisés...

ObservationDesUrines

Toutes choses et d'autres encore qu'ils vous présenteront par une série de panneaux illustrés et commentés  lors de la journée Portes  Ouvertes à la fin de l'année scolaire.

SalleChirurgie 

12 septembre 2008

La rentrée 2008-2009

Bonjour à tous

                                                   Présentation

EcritoireUne nouvelle année scolaire s'ouvre et le blog de français se poursuit comme lieu de publication ponctuelle de différents travaux d'élèves... Alors, à vos plumes!...                        

Pour qu'une partie de leurs textes soit visible et ne tombe pas complètement dans l'oubli, un petit nombre  d'entre eux seront publiés sur ce blog que vous pourrez consulter à tout moment.

Au CDI, des textes écrits  par des élèves sont aussi en libre accès  dans  des  classeurs. Il suffit de les demander à la  documentaliste pour pouvoir les  lire.

Tous ces textes seront bien sûr très  différents les uns des  autres. Vous pourrez trouver des  contes, des  récits mythologiques, du théâtre, des  poèmes, des  articles,  des  recettes  de cuisine personnalisées, des  comptes  rendus  de lecture, des récits  de voyage, des portraits et bien d'autres  choses  encore...

Pour vous aider à naviguer, vous trouverez :

-    les documents édités, classés au fur et à mesure dans « Catégories »

-        des outils de travail dans « Boîte à outils »

Et actuellement en ligne :

-         des conseils de lectures pour les 6°, les 5°,  les 4° et les 3° que vous retrouverez en cliquant sur la rubrique "Lecture" ou directement sur le lien

suivant :  http://jbclireecrire.canalblog.com/archives/lecture/index.html

-         des textes d'élèves écrits de 2003 à 2007

Les prochaines publications concerneront le travail de 2008-2009.

Bonne consultation et bonne lecture.

25 juin 2008

6°E Mythologie à Versailles

Dans  les  jardins de Versailles

VersaillesJardins

(cliquez pour agrandir)

C'est dans les jardins  du château  de Versailles que les élèves de la 6°E

Versailles6_E

ont découvert les "Bassins et Bosquets" et ont effectué un parcours mythologique fléché. Il s'agissait de retrouver les différentes figures mythologiques  représentées à partir d'indices  visibles et bien sûr des  notes de préparation à la sortie.

C'est ainsi qu'ils ont rencontré :

Apollon

Apollon sur son char

BassinNeptune

Le bassin de Neptune

Ceres

Cérès et bien d'autres... avant d'aller pique-niquer près du lac au-delà de l'Orangerie en cette fin d'année.

Orangerie

8 juin 2008

3°E Travail d'écriture sur le voyage en Angleterre

"Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage..."

A l'issue de leur voyage en Angleterre les 3°E ont écrit... A vous de les découvrir!

drapeau

Lundi 

Voyant les yeux embués et les retardataires se presser, je me dis que finalement je ne devais pas être la seule à avoir eu du mal à me réveiller ce matin.

Le voyage fut assez long mais nous nous occupâmes en écoutant de la musique, en lisant ou bien en discutant de la semaine qui allait venir. Je m’amusais beaucoup et cela ne me dérangeait pas que ce voyage en car traîne un peu en longueur.

Nous fûmes une pause juste avant de prendre le shuttle et nous passâmes devant la douane. Le trajet du shuttle fut éprouvant car on avait l’impression d’être enfermé et de manquer d’air. En arrivant en ville, nous nous arrêtâmes pour déjeuner mais faute de lieu, les professeurs décidèrent de faire une pause dans un cimetière. Suite à cette mésaventure, nous reprîmes le car afin d’aller rejoindre nos familles au point de rendez-vous.

Une dame d’une cinquantaine d’années est venue nous accueillir, elle ne parlait pas un mot de français et était très gentille. Dès le départ je sentis que nos deux soirées dans cette famille allaient bien se passer. Le dîner fut délicieux mais j’allais me coucher assez tôt car j’avais accumulé beaucoup de fatigue durant les douze dernières heures.

Mardi

Le lever fut très facile, car j’avais peur de me réveiller en retard. Juste avant de partir pour le rendez-vous, nous nous rappelâmes des instructions de notre professeur d’anglais à propos du parc où nous allions aller et nous mîmes nos baskets. Nous fûmes connaissance avec la dame durant le trajet en voiture.

Nous passâmes trois heures dans le parc à marcher, escalader, et courir à travers les feuillages pendant que notre guide nous expliquer en anglais bien sur, l’histoire de Dartmoor. J’essayais de me concentrer sur ce que le guide racontait mais cela m’était très difficile car il parlait un anglais plus compliqué que celui que nous étudions en classe. Je décidais alors de prendre quelques photos. Le paysage était magnifique par endroit surtout les grandes collines et les étangs. Je restais émerveillée devant la beauté de ce lieu. Nous déjeunâmes sur l’herbe et n’ayant pas énormément mangé car nous n’étions pas très friands des sandwichs au fromage, nous décidâmes de prendre un chocolat chaud et un petit encas au marchand ambulant. Le marchand ne prenant pas les billets, nous dûmes nous arranger entre copines.

Nous repartîmes en car et après environ une heure de trajet, nous arrivâmes dans la ville où nous devions prendre un vieux train. Malheureusement le chauffeur prit une route en côte, sans issue ce qui l’obligea à manœuvrer en marche arrière tout le long de la pente. Ayant raté le train, nous prîmes le suivant et nous profitâmes du quartier libre, donné par nos professeurs pour acheter des souvenirs et faire du shopping.

Notre famille d’accueil vint nous chercher au rendez-vous et nous regardâmes la télévision tous ensemble avant l’aller nous coucher.

Cette journée fut pour moi une des meilleures du voyage car en si peu de temps, j’avais visité des lieux et vu tellement de choses que je n’aurais sûrement jamais faites sans ce voyage.

Mercredi

Vers neuf heures, les derniers retardataires arrivèrent au point de rendez-vous et nous partîmes à pied en route pour le musée d’Agatha Christie. Nous avons fait une halte sur la plage avant de repartir. Une fois arrivés au musée, nous attendîmes environ une demi-heure avant de pouvoir visiter. Après cette visite très divertissante, nous partîmes déjeuner dans le parc en face du musée.

Le trajet de Torquay à Londres fut très long mais heureusement on fit quelques pauses. Nous fûmes répartis dans les différentes familles d’accueil. Une jeune femme et sa petite fille de huit ans nous accueillîmes. La petite fille était très mignonne, rigolote et parlait énormément. Le courant passait très bien entre nous et elle me proposa de venir jouer avec elle sur l’ordinateur. Sa mère était également très sympathique.

Jeudi

Nous visitâmes Londres entièrement à pied en commençant par le Big Ben. Nous vîmes le changement de la Garde Nationale au palais de Buckingham Palace et le professeur d’anglais nous expliqua que le drapeau qui flottait en haut du château signifiait que la Reine était dans ses appartements. Nous allâmes pique-niquer dans le parc. Ensuite, nous visitâmes le musée de Sherlock Holmes assez vite car il était temps de rentrer dans nos familles.

Le soir, après le dîner, nous regardâmes un des films préférés de la petite fille et la saison quatre inédite de Desperate Housewives. La journée fut très longue car je n’étais pas habituée à marcher autant que cela. J’aurais préféré plus m’attarder sur la visite du musée de Sherlock Holmes et moins parcourir les quartiers de Londres

Vendredi 

Après avoir visité le lycée privé d’Eton, nous déjeunâmes dans un parc et finalisâmes nos derniers achats. Pour ma part je fus très contente de pouvoir me servir du peu d’argent qu’il me restait avant de retourner en France. Nous reprîmes la route et nous nous mîmes en route pour le ferry. Le trajet en ferry dura huit longues heures. Le chauffeur alla se reposer une fois arrivés à Caen.

Le second chauffeur nous ramena au collège vers deux heures du matin. Certains s’étaient reposés dans le car mais d’autres étaient fatigués. Nous nous séparèrent et ne nous attardèrent pas trop sur les au revoirs étant donné l’heure tardive.

Texte écrit par : Anissa Lachiri en 3°E

drapeau

Chapitre 1 : Le départ

Il est six heures et demie, j’attends le car au point de rendez-vous. Je suis l’un des premiers, et cela m’étonne. Un long et éprouvant trajet en vue. Je me pose plein de questions, certaines plus stupides que d’autres. Quand le car va-t-il arriver ? Vais-je supporter ce long trajet en car ? Les familles d’accueil feront-elles bien la cuisine ? Dormirai-je dans une grande chambre ? Aimerai-je ce voyage autant que mes voyages précédents ?

Le temps ne s’écoule pas. Mes bâillements me rappellent que je suis fatigué. Ma montre affiche seulement six heures trente-cinq.

Des quatrièmes arrivent. Puis, j’aperçois Pauline, Clément, puis Nathalie, Hermeline ; enfin, je ne peux plus compter : tout le reste du monde arrive en même temps.

Ma mère va travailler. Je tiens ma valise d’un geste monotone, le vent soufflant sur mon visage.

M. Bessac arrive. Il sera bientôt l’heure de partir. Le car apparaît, l’instant de vérité… les enfants sont embrassés par leurs parents ; tous sont préoccupés comme s’ils voyaient leurs enfants pour la dernière fois. Les professeurs font l’appel : Steven, Inès, William !… Je tire ma valise, la mets dans le car, et je m’installe pour affronter ce long voyage. Il sera sons doute rempli de joie et de tristesse, de cris et de pleurs intérieurs. Je me ceinture, mon sac à dos sur les genoux. Je garde mes comprimés de doliprane et de cocculine a portée de main, au cas où…

Sept heures quatre : le car démarre. Enfin ! Je regarde une dernière fois de l’autre côté de la vitre, ce mur de glace, frontière entre le commun et l’inhabituel. Les secondes s’égrènent à deux centimètres à l’heure. Je me retourne (je suis entre le milieu et l’arrière du car, plus vers le milieu que vers l’arrière) : tous parlent, racontent leurs espoirs, leurs déceptions, leurs peurs, leur fatigue ! aussi !

Je regarde l’horloge et me dis qu’en temps normal je me serais levé une demi-heure plus tôt. Le temps est d’une utilité moins certaine, certainement, pour ceux qui dorment et ne connaissent presque pas les matinées (je me cite un peu…)

Je sors mon MP3 ; peut-être qu’en écoutant de la musique le temps daignera bien s’écouler.

Non, le temps en a décidé ainsi. Peut-être est-ce mieux ?... Ma léthargie me fait oublier un instant où je suis, ce que je fais.

Finalement, ce trajet sera peut-être long, mais sûrement plus plaisant que les cours, que j’apprécie, toutefois (paradoxalement, j’aime assister à un cours, mais il est irrémédiablement lié à une source de stress, la même qui sévit chaque heure de chaque jour de chaque semaine de chaque mois de chaque année).

Je me sens plutôt bien, mon mal des transports semble avoir pratiquement disparu.

Ce moment est inintéressant, il n’y a rien d’autre à dire pour l’instant, je vais donc laisser mes pensées se reposer jusqu’à l’arrivée d’un évènement intéressant.

Il est arrivé, cet évènement ; après quelques heures de route, nous arrivons à la frontière de la France. Le car monte dans un « tube » : le « shuttle ».

Je suis de nouveau en Angleterre, rien de spécial, mis à part le fait que cette fois j’y suis en compagnie des autres élèves de ma classe.

Il est déjà presque la fin de l’après-midi. Un parking, comme je l’avais imaginé. Les familles d’accueil attendent déjà, du moins quelques unes.

Une voix retentit comme le son d’une cloche : doux et fracassant à la fois. Tristan et William ! Je descends sans aucun stress, car j’ai déjà vécu l’expérience des familles d’accueil en CM2.

C’est une femme d’environ soixante ans, assez petite, qui se présente devant mes yeux non surpris, mais imbibés d’espoir ; l’espoir d’un voyage agréable.

Elle se présente. Christie King. Je la suis jusqu’à sa voiture. Elle roule et commence à discuter.

J’arrive chez elle. Une entrevue de son fils Shawn. Ce sera la seule fois que je l’aurai vu. J’arrive dans la chambre. A mon grand désespoir, elle mesure 8m2. Deux lits superposés et un lit séparé prennent plus de la moitié de l’espace. Je ne sais pas où poser ma valise. Finalement, il aura fallu occuper tout un lit.

C’est l’heure du dîner : de la nourriture « française » ; en tout cas, ce n’est pas une spécialité anglaise : pizza et frites. Je ne suis pas dépaysé, mais j’aurais préféré de la nourriture anglaise.

Je monte dans ma chambre, la première journée s’achève ici.

Chapitre 2 : Le parc du Dartmoor

      Le matin m’assassine avec un réveil.

J’ai froid : la fenêtre est cassée et est donc restée ouverte toute la nuit.          

Je prends le petit déjeuner : encore une fois, pas de nourriture anglaise. Des céréales.

Mme King nous emmène au point de rendez-vous. Nous sommes quasiment les premiers.

Le car roule environ une demi-heure : nous arrivons au Dartmoor National Park à neuf heures cinq. Il fait très beau, pas un seul nuage à l’horizon.

Nous sommes répartis en groupes : trois guides pour trois groupes. Le guide se présente. Je m’appelle Brian, et je suis votre guide (il s’adresse à Mme Courgeon), si j’ai un problème, regardez sur mon badge, il y a un numéro d’urgence, dit-il.

Le parc a l’air immense. Je le compare intérieurement à un parc que je connais plutôt bien. Il est à la Courneuve. On peut y faire du vélo, du roller, ou tout simplement marcher, contempler les arbres, les lacs, les bancs, et déguster une bonne glace ou du pop-corn.

Le guide a la cinquantaine ; il avance à pas décidés et donne les dernières recommandations : faire attention en traversant, bien se couvrir, et former un rang serré.

Alors le périple commence. Partout des arbres, de l’herbe, des pierres. Le guide s’arrête souvent pour commenter le paysage.

Ici, vous avez des chemins de fer, empruntés par les wagons qui transportaient les pierres des carrières.

Savez-vous pourquoi le relief est si varié ? C’est parce qu’ici se trouvait un volcan, qui faisait s’affaisser la terre à certains endroits, et la bomber à d’autres.

Tant d’explications intéressantes que j’écoute et qui me rendent joyeux.

Plus loin, des chevaux typiques de cette zone. Des sauvages comme ceux-là, il n’en resterait apparemment plus beaucoup.

Nous faisons alors une pause. Autour de nous, « a stone circle » (un cercle de pierre) qui servait de limite à une maison durant l’âge de bronze. Je suis assis sur une pierre au milieu, sûrement là où il y avait le feu !...

Le guide interrompt la pause, je suis content de continuer la visite, dans ce vaste paysage sauvage, d’une beauté saisissante.

Voici de la mousse. Elle est en apparence sèche, mais si vous la pressez, alors de l’eau coule. Allez-y, sentez ! reprit Brian.

Nous sommes arrivés près du car, la visite a duré quatre heures.

Je plonge un regard dans le panier repas : des chips, ça va, sandwiche (je l’examine) concombre et sauce inconnue, du moins non identifiée, je n’y toucherai pas ! Les chips sont au bacon ; je les laisse au fond de mon sac et j’en sors à la place un paquet de chips que j’ai apporté de France.

Je mange des chips au milieu d’un immense parc, entouré par le vent et le soleil, que vouloir de plus ?

J’ai trouvé : une glace. Je vois un camion de glaces et comprends à présent d’où viennent les glaces que les autres ont en main. Sans réfléchir, je me lève et je vais en acheter une. Délicieuse. Elle gravera ce souvenir dans ma mémoire.

Je suis de nouveau dans le car ; nous sommes maintenant en route pour prendre le train.

On a réservé tout un wagon pour nous. La classe ! Je m’assois, comme toujours, près de la fenêtre, pour contempler la paysage. Le train à vapeur démarre. Il fait très beau, le décor idyllique ressort davantage.

Une pensée de Disneyland me traverse l’esprit. Le train du grand canyon (« Big Thunder Mesa »). Il ressemble au train dans lequel je me trouve.

Le soleil prête ses reflets dorés à l’eau. Il pénètre mes yeux par sa clarté profonde.

La demi-heure est déjà passée. Nous sortons du train. Peu après, nous avons droit à un quartier libre.

Je marche assez rapidement ; je m’arrête devant un stand de DVD à £1. Je n’en connais aucun. Je continue mon chemin.

Devant moi le plus beau spectacle que je puisse imaginer : une salle d’arcade. Bonheur supplémentaire : il n’y a que des bons jeux : House of the Dead 4, que j’ai découvert à Paris, Mario Kart GP Arcade, House of the Dead 3 ; derrière, simplement des machines dans lesquelles il faut insérer des pièces pour en faire tomber d’autres.

Je sors immédiatement mon porte-monnaie et commence une partie de House of the Dead 4. Je n’ai jamais fini ce jeu, mais aujourd’hui je vais le finir. Maroua tente l’expérience de la tuerie de zombies. Puis Sabryne, Hermeline (expérience non concluante), et Arthur. Presque tout le monde défile à mes côtés.

Je parviens à finir le jeu avec Arthur. Enfin ! Je m’essaie ensuite aux joies du kart.

Il est l’heure, il faut aller au point de rendez-vous car c’est la fin du quartier libre (à mon grand déplaisir).

Presque tout le monde a acheté un souvenir, ou au moins des friandises et des glaces. Moi, je n’ai rien de tout ça, mais je n’en suis pas moins heureux pour autant. J’ai passé à l’instant le meilleur moment de ce voyage.

Je suis dans le car, et me remémore cette journée formidable.

Chapitre 3 : La plage

Le car arrive à destination. Tout le monde sort. Nous allons marcher vers la plage.

Le décor de palmiers me fait vraiment penser à Nice. Je comprends mieux maintenant pourquoi on surnomme cette zone la « côte d’azur anglaise ».

Il fait beau. Encore une fausse idée reçue. « Il pleut tous les jours en Angleterre ». J’ai souvent connu le soleil en Angleterre. Il y a longtemps, quand je venais ici, il pleuvait souvent. Mais depuis quelques années, lorsque je viens, la pluie déserte les lieux au profit du soleil. Ce n’est pas plus mal.

Le soleil ardent brûle l’horizon d’un flot de lumière. Je parviens quand même à distinguer la mer.

Nous nous approchons à grands pas de la plage, évènement très attendu par la plupart (moi y compris).

Le sable est maintenant devant moi. Je ne crains pas de salir mes vêtements, contrairement à certains. J’avance à pas sûrs vers l’eau.

Les autres se mouillent le bas du pantalon, sautent dans l’eau et se mouillent entre eux.

Quand j’étais petit, je devais avoir quatre ans, j’étais sur la plage, en Angleterre, à Clevedon. On m’a pris en photo devant la mer, et on a agrandi cette photo. Elle est maintenant dans le couloir.

Je demande à Arthur de me prendre en photo (j’espère que ses talents de photographe sont développés). C’est drôle. Cette photo est la même que celle prise il y a dix ans, sauf qu’il y a dix ans d’écart, justement.

L’évolution de la vie. Le temps qui passe, sans s’arrêter, sans jamais ralentir.

Je range mon appareil, tandis que certains dessinent dans le sable, d’autres essaient de battre leur record de ricochets, d’autres, encore, discutent en cercle.

Tout le monde est content. Nous partons, laissant derrière nous les gravures de notre passage.

C’est l’heure de la visite du musée de Torquay, en partie dédié à Agatha Christie.

La classe entame l’ascension vers la musée (eh ! oui ! La rue est en pente). Notre passage sauve un groupe de Français perdus, qui cherchaient justement le musée.

Nous rentrons dans le musée. Je parcours le hall des yeux. Je suis accueilli par une photo d’Agatha Christie à l’entrée. Le musée est sur plusieurs étages. La partie concernant Agatha Christie se trouve au dernier étage.

La salle n’est pas très grande. Nous sommes entassés les uns sur les autres. Je reste à l’écart pendant quelques minutes, le temps que les élèves lisant les premiers panneaux passent aux suivants.

Je me mêle à la foule tant bien que mal. Il fait très chaud ; trop chaud. Je réunis des informations comme je peux. J’ai déjà répondu à trois questions du carnet de voyage. C’est déjà ça.

Devant moi, le costume porté par les acteurs jouant le personnage Hercule Poirot. A côté, des élèves fatigués sont assis. Je finis le tour de la salle.

J’apprends des choses sur la vie d’Agatha, sa famille, ses passe-temps, ses livres.

Malgré l’importance de cette visite dans le cadre du programme du voyage, je ne l’apprécie pas beaucoup. Pour quelles raisons ? Je ne sais pas. Peut-être à cause du manque d’espace pour bouger. Ou peut-être tout simplement parce que je préfère la mer, les nuages et le soleil, plutôt que l’enfermement.

Quoi qu’il en soit, je remarque que plus de la moitié des élèves ont fini de répondre aux questions et sont allés dans la salle suivante, je décide d’y aller moi aussi.

Plus rien ne parle d’Agatha Christie. Il n’y a donc qu’une salle consacrée à elle.

Je vois une petite table entourée de chaises. Dessus, des feuilles blanches, des feutres, et un modèle de perroquet en couleur. Je m’assois. Hermeline, Nathalie et Bastien en font de même.

Ils s’essaient tous les trois au coloriage. Je les observe, pensif. Hermeline est assez rapide et déborde en imaginant ses propres couleurs. Bastien s’improvise élève de maternelle : il est lent et déborde de partout. Seule Nathalie respecte les couleurs et les contours.

Je la reconnais bien…

La visite du musée est terminée. Nous avons maintenant droit à un quartier libre. On doit rester dans une zone ne mesurant pas plus que quelques dizaines de mètres.

Il n’y a pas grand chose à voir. Des magasins de jouets, de vêtements, de chaussures, de nourriture, et quelques magasins de souvenirs.

Parmi ces magasins de souvenirs, il y en a un qui attire mon regard. Je rentre à l’intérieur. J’y trouve beaucoup de choses inintéressantes. Au fond du magasin, dans une vitrine située à gauche, est posé un tigre. Je le veux absolument. Je demande alors qu’on aille m’en chercher un en réserve. Le tigre en main, je me rends compte que l’heure du rendez-vous approche. Je vais alors au point de rendez-vous ; tout le monde compare ses achats avec les autres.

Une fois cette comparaison terminée, il est déjà temps de rentrer et de rencontrer les nouvelles familles d’accueil.

Cette fois, je suis avec Tristan et deux quatrièmes. On est chez la famille Hasley.

Mme Hasley nous accueille. Sa voiture est trop petite pour quatre élèves que nous sommes, l’un d’entre nous (celui qui est devant) doit en plus garder sa valise car le coffre est trop petit.

Je rentre chez elle. La nouvelle chambre est deux fois plus grande que la précédente, mais cette fois elle est pour quatre.

Ce n’est pas trop mal (en tous cas, ça aurait pu être bien pire).

Chapitre 4 : Le parc

Nous arrivons à l’heure au point de rendez-vous. Je m’assois dans le car, à ma place habituelle, en espérant que cette journée sera aussi bonne que les autres.

Le car s’arrête. Je peux voir Big Ben d’où je suis. Nous descendons tous du car.

Le rang se forme, nous commençons le périple dans la ville de Londres.

J’observe Big Ben qui s’approche. Je ne ressens rien de particulier ; j’ai l’habitude de passer devant.

Le moment est venu d’aller à Buckingham Palace. Le drapeau flotte majestueusement  au dessus du palais.

Nous attendons maintenant « Changing the Guard » (la relève de la garde). J’attends depuis plus d’une demi-heure. Ils arrivent. Le son des tambours me l’a dit.

Les gardes défilent, certains sur des chevaux. On dirait un défilé de mode : des centaines d’appareils photo sont en l’air.

C’est déjà fini. Je m’attendais à quelque chose de plus spectaculaire. Tant pis.

Nous passons aussi devant Piccadilly Circus.

Ma montre m’apprend qu’il est midi et demi.

Nous arrivons dans un parc pour déjeuner. Je m’assois avec un groupe de ma classe. Beaucoup se plaignent d’avoir froid, mais pas moi.

Je sors des chips, comme d’habitude. On s’échange nos repas, ou on les donne ; chacun y trouve son compte.

Prochaine destination : 221B Baker Street – Le musée de Sherlock Holmes.

Baker Street est immense. Les nombres affichés sur les murs semblent toujours être les mêmes.

Nous arrivons finalement au musée de Sherlock Holmes.

C’est une maison qui se découpe sur trois étages. Au premier étage, le bureau occupé par Holmes et Watson, et la chambre de Holmes, ainsi que la salon.

Je monte au deuxième étage, où se trouve la chambre du docteur Watson. Il y a des lettres écrites par Watson, ainsi que des lettre écrites par Holmes, et des pièces à conviction.

Au dernier étage, la salle des macchabées.

Mon groupe descendu, je refais un dernier tour car j’ai pris du retard en lisant les lettres de Sherlock.

Les cadavres semblent presque vrais. Je prends une photo du détective, bien évidemment.

Que serait ce musée sans monsieur Holmes ?

Au deuxième étage, je vois certains détails que je n’avais pas remarqués : un doigt de victime entouré de sang, plusieurs armes de crimes non loin, et des lettres, encore des lettres. Je n’ai pas le temps de toutes les lire, je redescends rejoindre mon groupe.

Je rentre dans la boutique de souvenirs qui se trouve juste à côté.

On y trouve de tout : la casquette de Sherlock Holmes, des tasses avec le drapeau de l’Angleterre, des sachets de thé, des livres de logique, des T-shirts à l’effigie de ce musée, et même des souvenirs de Londres.

J’ai acheté un verre contenant une boisson sous un double fond. Lorsqu’on le secoue ou qu’on le renverse, aucun liquide ne s’en échappe !

J’ai bien aimé ce musée. Il n’est pas trop grand et est assez bien réalisé.

Il est temps de passer la dernière soirée chez la dernière famille d’accueil.

Chapitre 5 : Le retour

Aujourd’hui, ce sera déjà fini.

Mais tout de suite, il faut profiter du temps qu’il me reste.

Avant de rentrer, nous allons visiter « Eton College ». Nous sommes en chemin pour Eton.

Maintenant, j’ai l’impression que le temps est passé trop vite. Ce voyage était formidable. Il faut qu’aujourd’hui ce soit aussi bien.

Le car s’arrête. Nous sommes à Eton.

Nous arrivons devant Eton College. Un lieu prestigieux et imposant. Je vois des élèves de l’autre côté de la rue.

En y réfléchissant, je trouve fou le rapprochement entre Eton College et ce que raconte J.K.Rowling dans Harry Potter. Les garçons ont des habits identiques et les bâtiments sont dans le même style : grands, vieux, et imposants.

Je rentre dans l’enceinte de Eton College.

Je suis une dame qui nous sert de guide. Elle nous emmène au « Museum of Eton life ».

Nous regardons un film présentant Eton College et les « Etonians ».

Le prix d’inscription est exorbitant : £25 000. Mis à part le prix, le documentaire présente la vie des Etonians comme très bonne.

C’est un internat. Les élèves sont répartis par « maisons » (comme dans Harry Potter !).

Eton College a été fondé par Henry IV en 1440. Les élèves pratiquent énormément de sport, où ils ont d’ailleurs tous un très bon niveau : water-polo, athlétisme, aviron, l’ancêtre du football…

Les élèves possèdent tous un ordinateur portable individuel. En revanche, ils n’ont pas de sac à dos et doivent porter leurs affaires à la main.

Les élèves mangent tous ensemble dans une grande salle.

Les professeurs enseignent plein de choses, y compris le français !

Après avoir vu ce documentaire, nous visitons les bâtiments.

La cour n’est pas très grande. Nous la traversons rapidement. Nous rentrons dans une salle préparée pour un examen : une salle gigantesque avec des tables, chacune écartée de plus d’un mètre les unes des autres.

Le voyage touche à sa fin : départ de Eton pour Portsmouth.

Nous embarquons à bord du ferry. Toujours une petite appréhension chez certains. Je ne suis pas victime de cette peur.

Nous escaladons les longues rampes pour entrer dans le ferry. On nous présente le QG. On a quartier libre jusqu’à  l’arrivée. « Vous pouvez aller sur le pont 9, 10 et 11.

1)      Ne criez pas / 2) Ne courez pas / 3) Ne pas utiliser les ascenseurs » a dit l’hôtesse.

« Alors, quelles sont les trois règles ? »

1) Ne pas crier /2) Ne pas courir /3) Ne pas utiliser les ascenseurs, répondit la classe à l’unisson.                                                                                                                                                                      

Le quartier libre a commencé. A côté de moi, une boutique de souvenirs. Il n’y a rien d’intéressant.

J’explore alors le reste du bateau. Pont 9 : jeux vidéo. J’essaie Silent Scope 2 (que j’ai confondu avec le 1), ce n’est pas un si bon jeu.

Je remonte avec les autres.

Il est 16 heures, le show va commencer, les protagonistes étant les élèves. Le premier jeu consiste à courir vers le milieu de la scène, s’asseoir sur la chaise et enfiler une perruque, avant de dire le nom de l’extrait de musique qui passe. J’ai la réponse pour la plupart des extraits, mais je préfère regarder.

Les sélectionnés participent au deuxième jeu : il faut danser tant que la musique continue et faire la statue lorsqu’elle cesse. Johnny et Bastien ont été sélectionnés, mais tous les deux ont rapidement été éliminés.

Le troisième jeu, qui repêche tous les candidats éliminés lors de l’épreuve précédente, consiste à former un cercle en se tenant les mains, et à se débarrasser d’un cerceau en le donnant au suivant.

L’ambiance était géniale ! Mais ça vient de finir.

Je décide de rester, seul, sur le pont. Plusieurs personnes sont venues me voir et ont cru que j’avais le mal de mer. Mais non. Je regarde la mer, l’eau impétueuse, magistrale, qui rebondit contre le bateau, en une écume, s’enfuyant à l’horizon. Je regarde l’eau, calme et pourtant si vivante. Je regarde l’eau, fendue par le bateau, qui se déplace et se remet en place. Je regarde les oiseaux, les oiseaux qui s’approchent, et qui viennent toucher la mer de leurs ailes frêles.

Je regarde l’horizon aussi, qui reste toujours droit. Et je regarde vers le passé, vers l’Angleterre, d’où je viens, et vers la France, le lendemain.

Ce voyage était formidable, oui. Mon cœur a inventé un nouveau sentiment. Un mélange entre la joie, la mélancolie, les regrets et l’espoir.

Oui, je regarde la mer, toujours aussi calme, qui porte un message d’espoir, à  travers son écume.

Et je sais que je reviendrai, pour revoir cette mer.

Texte écrit par : William de 3°E

4 mai 2008

3°E Travail d'écriture sur le roman policier

Voyage et Ecriture

En liaison  avec un voyage en Angleterre, du 14 au 18 avril 2008, voici un  sujet d'écriture proposé aux 4°E  et aux 3°E :

" Vous écrirez un roman policier qui s'ancrera dans la réalité (lieux, temps, personnages, mais interdiction de faire mourir un élève !) de notre voyage en Angleterre. Il s'agira d'élucider un crime et d'en expliquer le mobile. Sherlock Holmes ou Miss Marple,ou Agatha Christie, interviendront."

On peut mettre son prénom, ou la première lettre de ce prénom, mais évidemment pas son nom.

SherlockHolmes_

Mardi 15 avril 2008 - deuxième jour

Enfin l’Angleterre ! Nous sommes arrivés hier après avoir passé la journée dans le car nous emmenant de notre ville, Colombes, à Londres. Quand je dis « nous », je parle de la classe de 3e D, la mienne, et de la 4e D. Ensemble, nous participons à un voyage organisé par 3 profs d’anglais du collège : Mister Smith, un petit homme rond et joyeux, prof préféré de la plupart des élèves, en raison de son éternelle bonne humeur et de son légendaire sens de l’humour ; Monsieur O’Connors, grand roux aux épaules larges, réputé dans le collège pour sa susceptibilité et son caractère têtu. Mais mis à part ces petits défauts, je le trouve gentil. Il y a enfin Mademoiselle Harris, une boule d’énergie dans un survêtement, mais qui a tendance à devenir un petit peu envahissante.

Mais surveiller cinquante-cinq élèves reste tout de même une lourde responsabilité ! Heureusement, ils ne sont pas seuls ! Le prof de sport, Monsieur Durpoix, un passionné de la musculation, et Madame Doré, prof de musique, une véritable note de gaieté, nous ont rejoints.

Evidemment, il y a aussi le conducteur du car. Celui-là je ne l’aime pas du tout ! Depuis que nous voyageons dans son car, il n’a pas souri, pas dit bonjour ou autre chose d’ailleurs. Physiquement, impossible de vous dire s’il est grand ou non, car il passe tout son temps assis derrière son volant. Par contre, je peux parler de ses yeux : bleu-gris profonds, si profonds que je me demande s’ils ont un fond ! Le fait qu’ils soient très petits n’arrange pas l’expression de dureté de son visage ridé. Il paraît assez vieux, mais son regard trahit une force et une énergie cachées.

Mais j’ai oublié de me présenter ! Je m’appelle Lola et j’ai quinze ans depuis un mois. Il faut absolument que je vous prévienne : vous allez suivre l’histoire d’une passionnée d’enquêtes policières durant son voyage en Angleterre, pays de son idole de toujours : le fameux, le célèbre, l’unique, l’incroyable… Sherlock Holmes !!!

Lorsque j’ai entendu que nous allions visiter le musée lui étant dédié, Dani, dit Dan, mon meilleur ami, et moi avons sauté de joie ! Il a même fallu que je me retienne d’embrasser le professeur qui venait de parler ! Si si, je vous jure !

Le car s’arrête enfin et les premiers élèves s’apprêtent à sortir. Pressée d’échapper au malaise muet que provoque l’attitude froide du chauffeur, je suis la marée de collégiens qui se serrent les uns contre les autres. En passant devant lui, j’évite soigneusement de croiser son regard. Je descends, parcourue d’un frisson : il me regarde, je le sais, je sens ses yeux qui me brûlent, là, dans mon dos, près de la nuque.

Une fois le cortège en marche, nous passons devant Big Ben, la célèbre horloge de Londres, puis nous nous arrêtons devant Buckingham Palace pour assister à la relève de la garde de la reine, nous voyons aussi Westminster Abbey et d’autres monuments célèbres.

Après avoir déjeuné dans un des nombreux parcs de la ville de Londres, nous nous mettons en route pour le musée de Sherlock Holmes.

Une fois là-bas, nous voilà accueillis par un homme grand et mince, blond aux yeux bleus, sportif qui nous lance un bonjour enjoué (en anglais bien sûr)

« Bonjour les enfants ! Je m’appelle James Ix et je travaille dans ce musée à l’accueil, comme vous pouvez le constater, ajoute-t-il en riant. J’espère que notre musée va vous plaire ! Bonne visite à toutes et à tous ! »

Avec son beau sourire, voilà la moitié des filles qui le regardent en faisant les yeux doux et en chuchotant entre elles. Pfff ! N’importe quoi !

Courant d’une pièce à l’autre, je me passionne pour un simple objet sous prétexte que mon idole s’en sert aussi, ça peut paraître ridicule, mais je préfère ça au charmant monsieur de l’accueil, qui doit de toute façon avoir une trentaine d’années et qui est sûrement déjà marié. Dan me tire soudain par la manche pour m’inviter à me rendre à l’étage. Ce dernier étage présente des personnages de romans policiers, matérialisés avec de la cire, suspects et victimes. Dans la salle des victimes, quelque chose attire mon attention : une des représentations s’ouvre sur le plafond, laissant apparaître deux pantins de cire « morts ». Dans l’obscurité du plafond de cette autre pièce minuscule, j’entrevois une sorte de cassette métallique rouge, insolite, à moitié dissimulée, près d’un « cadavre », mais tout est flou et brouillé de noir alors je préfère ne rien dire à Dan, de peur qu’il me traite de folle. Après tout, ma vue ou mon esprit me jouent peut-être des tours.

Nous sortons du musée, les filles les premières afin de revoir le « meeeerveilleux » Mister Ix. Mais quelle déception lorsqu’elles constatent qu’il n’y est plus.

Nous revoici dans le car, venu nous chercher. Le conducteur ne bouge pas lorsque nous entrons, il me semble encore plus froid que tout à l’heure. Mademoiselle Harris s’installe la première sans arrêter sa grande conversation avec Madame Doré. Mister Smith arrive le dernier, un peu essoufflé, juste après Monsieur Durpoix, le teint rougeaud. Le car reprend la route en direction des familles d’accueil.

Mercredi 16 avril 2008 – troisième jour

Aujourd’hui, nous avons visité Eton college ! Ensuite : direction Torquay. Nous avons marché dans le parc national de Dartmoor, que j’ai trouvé magnifique, d’autant plus qu’il faisait beau. Nous nous apprêtons à présent à être répartis dans nos nouvelles familles.

Installés dans le car, tous les élèves sont en grande conversation, et moi aussi car il fallait absolument que je parle à Dan du dernier Sherlock Holmes que j’ai lu : « Le chien des Baskervilles ».

« Qui est allé aux toilettes sans demander la permission ? »

Le silence se fait toujours lorsque la grosse voix de Monsieur O’Connors retentit. Nous nous interrogeons du regard : qui ? Personne. Pourtant la lumière qui indique que les toilettes sont occupées est allumée. Notre mutisme déstabilise le professeur.

Pour en avoir le cœur net, les profs nous recomptent : cinquante-cinq, le compte exact. Mais alors…

« Bon, Monsieur le conducteur, m’autorisez-vous à ouvrir cette porte même si je dois user de la force ? »

Monsieur Durpoix a toujours une façon spéciale de s’exprimer.

Le conducteur en question ne se donne même pas la peine de répondre, il détourne la tête et son regard ne me dit rien qui vaille.

« Ah…cela doit vouloir dire oui, dit le prof de sport en haussant les épaules.»

On entend alors deux grands coups puis un troisième différent, comme un grondement. Ensuite, les seuls bruits que nous percevons sont les jurons de notre professeur. Il revient alors, pâle et en sueur.

« Dans les toilettes…un…un corps…m-mort !!! »

Le silence qui suit cette déclaration est tel que j’en ai mal à

la tête. Un

mort ? Dans le car ? Ah ah ! Qui dit mort dit enquête, non ?

Tous les professeurs se précipitent vers les toilettes, sauf Madame Doré prise d’un besoin subi de plonger la tête dans un sac en plastique.

Mister Smith revient alors vers nous et dit calmement :

« Les enfants, gardez votre sang froid, et quittez calmement ce car, mais en rang, deux par deux, enfin vous avez l’habitude !

-          Mais, Monsieur, qu’est-ce que ça veut dire, un mort dans les toilettes du car ? Et puis, qui c’est ?

-          Alors, un mort est une personne qui ne vit plus et en l’occurrence, celui-ci se trouve dans les toilettes du car. Quant à son identité, à première vue je dirai que…et bien, c’est…

-          Le monsieur qui vous a accueillis au musée de Sherlock Holmes, Ix je crois, termine Mademoiselle Harris, toujours très directe.

-          Quoiiii ????

Alors que les autres se dirigent vers la sortie, choqués par cette découverte, je m’avance, Dan avec moi, vers le lieu où gît le corps. Il semble seulement endormi, mais le large filet de sang qui s’écoule le long de son visage prouve le contraire. Ses lèvres restées entrouvertes sont enflées et il arbore un œil au beurre noir. Plein d’indices signalant qu’il ne s’agit ni d’un suicide, ni d’un accident.

Dan et moi, nous nous cachons derrière les sièges les plus proches pour écouter la conversation des professeurs.

« Que doit-on faire ?

-          Il faut prévenir la police avant tout.

-          Oui mais tout de même, un cadavre dans le car, quel meurtrier peut être assez fou pour cacher le corps de sa victime dans un endroit rempli de personnes ?

-          Ce n’est pas aussi stupide que vous le pensez, pourtant. »

Cette voix ! Sherlock Holmes !!! Les profs sont aussi estomaqués que mon ami et moi. Là, devant nous, dans son éternel costume anglais, sa pipe à la main, mon idole de toujours nous observe, ou plutôt, observe les professeurs.

« Et…pouvez-vous vous expliquer ?

-          Elémentaire. Quelle cachette pourrait être plus secrète que celle dont personne n’a idée et surtout devant laquelle tout le monde passe ? Le fait que la lumière des toilettes soit allumée n’inquiète ni les élèves, ni les professeurs, puisque chacun se dit que c’est un élève qui y est. La seule chose mal réfléchie reste néanmoins que le meurtrier a omis l’interdiction donnée aux élèves de se rendre aux toilettes sans permission. C’est ce qui vous a mis la puce à l’oreille, je me trompe ? Non ? »

Non. Il ne se trompe pas. Il ne se trompe jamais.

« Bon ! Passons aux choses sérieuses ! Que savez-vous de cette personne ?

-          Et bien, il répond au nom de Mister Ix et travaille au musée vous étant dédié, à Londres, rue Baker Street. Nous ne connaissons rien d’autre.

-          Je vais donc me rendre à ce musée. Watson, s’il vous plaît, téléphonez à l’équipe médicale pour qu’elle analyse le corps. Je veux savoir à quand remonte le décès et s’il y a des empreintes digitales. Je repasserai bien évidemment et vous tiendrai au courant. »

Et le voilà parti tandis que Watson téléphone aux personnes demandées.

« Dîtes donc, vous ! Vous n’avez sans doute pas dû comprendre que lorsqu’on dit DEHORS c’est que vous devez SORTIR du car ! Lola et Dani ? Vous me décevez vous savez ? Maintenant, sortez, nous en reparlerons en temps voulu. »

Aïe ! Je n’avais pas entendu Madame Doré s’approcher. Nous sortons donc, en nous jetant des regards inquiets.

« Ca va chauffer pour nous !

-          Oui, mais je ne regrette pas ! Et si on menait l’enquête nous aussi, hein Dan ? T’imagine : trouver

la solution AVANT Sherlock

Holmes ?

-          Ouais ! Je suis partant ! »

Dehors, les derniers élèves sont répartis dans les nouvelles familles. Moi, je vais avec Emilie, ma meilleure amie, chez un grand homme qui me fait penser à un cow-boy sans son chapeau. Dan, lui se retrouve avec une anglaise blonde, de taille moyenne et souriante.

Jeudi 17 avril 2008quatrième jour

Le programme du jour : visite du musée d’Agatha Christie et de la jolie ville de Torquay. Je l’aime bien aussi, Agatha Christie, mais quand même, Sherlock Holmes reste le meilleur !

Et justement, voilà Sherlock Holmes, nous attendant, devant ce musée, à l’ombre d’un arbre, à gauche du bâtiment. Sans attendre, les profs nous demandent d’entrer dans le musée et de commencer la visite en répondant à des questions sur la vie d’Agatha Christie, dans la première salle. Pendant ce temps, les profs rejoignent le détective privé, derrière le bâtiment.

Dan me regarde d’un air entendu. Nous nous rendons au premier étage, et ouvrons la fenêtre la plus proche de l’endroit où se déroule la réunion secrète.

« J’ai fait des recherches, disait Sherlock Holmes.

-          Vous avez donc du nouveau ?

-          Bien évidemment !

-          Alors ? Dîtes-nous !

-          Tout d’abord, commençons par le commencement : James Ix, époux de Mary Ix, né à Londres en 1973, donc âgé de 35 ans, a commencé à exercer ce métier d’accueil dans le musée m’étant dédié, il y a 5 ans. Il habite un petit pavillon, dans une rue tranquille, dans la banlieue londonienne. Pour parler de lui un peu plus personnellement, j’ai pu récolter quelques informations auprès d’employés qui le connaissaient un peu mieux. Son père, veuf depuis 13 ans, est mort, il y a peu, de vieillesse, laissant à son fils un maigre héritage. Je doute que ce soit la raison du meurtre de ce Mister Ix.

-          On ne sait pas si quelqu’un lui voulait du mal ? demande Mister Smith.

-          Pour le moment non, mais il semblerait que j’aie trouvé une piste.

-          Quelle est-elle ? questionne Monsieur O’Connors, curieux.

-          Hum. Un homme qui aurait été amoureux de sa femme… d’après ce que je sais, il aurait une quarantaine d’années, et serait français. Je dois me renseigner sur son cas.

-          Savez-vous quand et où il est mort ?

-          Mister Ix ? Oui ! Un jeu d’enfant, quelle question ! Il est décédé le 15 avril, à quinze heures quinze, précisément. Que faisiez-vous ce jour-ci, à cette heure ?

-          Nous étions en train de visiter votre musée.

-          La liste de suspects s’agrandit. Le coupable peut donc être un employé, un passant ou bien l’un d’entre vous.

-          L’un d’entre nous ??? s’étouffe Mademoiselle Harris.

-          Impossible, chacun d’entre nous surveillait un groupe d’élèves, raisonne Monsieur Durpoix, mal à l’aise.

-          Durant tout le temps ? N’y a-t-il eu aucun moment où l’un de vous s’est retiré ? il paraît réfléchir un court instant, et le conducteur de votre car, lui aussi il surveillait les élèves ?

-          Non. »

Plus personne n’ose parler. Le conducteur aurait en effet eu tout le temps d’attirer sa victime dans un coin, de l’éliminer et enfin de la cacher dans les toilettes du car. Cela expliquerait d’ailleurs son regard inquiétant lorsque Monsieur Durpoix lui avait demandé la permission d’enfoncer la porte ; cela expliquerait son attitude froide et menaçante ! Trop fort, ce Sherlock Holmes !!!

« Mais… vous avez retrouvé des empreintes digitales sur le corps du défunt ?s’enquit Mister Smith.

-          Non. D’après nos analyses, la victime a été frappée puis assommée, avant d’être traînée, répondit Watson jusqu’alors muet.

-          Nous ne pouvons donc pas l’accuser, soupira madame Doré, soulagée.

-          Non, en effet. Nous ne pouvons que supposer.

-          Comment comptez-vous découvrir le coupable s’il n’y a aucune trace ?

-          Oh, je n’ai pas dit qu’il n’y avait aucune trace ! Les spécialistes n’ont découvert aucune empreinte digitale, nuance ! J’allais justement vous demander la permission de regarder l’intérieur du car.

-          Vous pouvez y aller, déclare Monsieur O’Connors de sa grosse voix. »

Zut, on va le perdre de vue ! Il faut absolument que nous sortions pour connaître la suite de cette histoire. D’un commun accord, nous nous dirigeons vers la sortie, et nous filons discrètement hors du musée afin de suivre notre détective privé favori. Nous observons le conducteur du car quitter son volant (qu’il est grand et mince !!) et le détective pénétrer dans le car. Dan s’assure que personne ne peut nous voir et nous en profitons pour nous glisser dans le véhicule par la porte avant, afin de ne pas tomber nez à nez avec Holmes. Je me cache tout près des toilettes, de façon à voir les moindres faits et gestes que l’homme exécute.

« Voyons voir… »

Je le vois inspecter soigneusement le petit local.

Biiip biiip ! Pétrifiée, je porte la main à mon portable. Non, ce n’est pas moi, ouffff ! Un rapide coup d’œil vers Dan m’apprend qu’il a eu aussi peur que moi.

« Oui ? dit Sherlock Holmes en décrochant son portable (le même que le mien !!!).

-          Ah ! Vous avez identifié le type d’arme qui l’a tué ? Une sorte d’altère… bien, bien. Oui, je crois que je connais quelqu’un en possédant une. Merci. »

Une altère ?? Il n’y a qu’une seule personne en possédant ici… Monsieur Durpoix, coupable ? J’ai du mal à y croire…

« Et bien mon cher Watson, je vais de découverte en découverte ! Devinez ce que je viens de trouver ! dit-il en s’adressant à l’homme qui venait de le rejoindre.

-          Euh… à vous de me le dire, vous êtes le détective !

-          Un gant ! Etrange pourtant, pas très futé ce meurtrier… laisser tomber un gant de sa poche, il devait vraiment être pressé, ce qui prouve que le meurtre à été commis dans un laps de temps très réduit !

-          En effet. Que comptez-vous faire ?

-          Identifier le propriétaire de ce gant.

-          Vous avez déjà une idée du coupable ?

-          Non. Seulement des suspects.

-          Et qui ?

-          Le conducteur du car et le professeur de sport principalement. Ah oui, j’oubliais l’homme qui convoitait la femme de

la victime. Je

vais d’ailleurs me rendre immédiatement chez cette femme, je suis certain qu’elle peut m’apprendre beaucoup de choses. »

Ils sortent. Dan me tire par la manche.

« Dépêche ! Les profs vont s’apercevoir de notre disparition !

-          Attends, je voudrais regarder…

-          Pas le temps ! »

Il ne me laisse pas l’occasion de jeter le moindre coup d’œil. Nous arrivons juste à temps pour nous glisser parmi les élèves qui attendent d’être comptés et nous voilà partis pour visiter la ville de Torquay. Il fait beau, un petit vent frais souffle dans la rue commerçante où nous avons quartier libre. La route est bordée de chaque coté par des magasins de toutes sortes (souvenirs, vêtements, nourriture…).

Le soir, avant de remonter dans le car, j’aperçois l’allure élégante et distinguée du détective privé, suivi de son fidèle ami. Je retiens Dan qui déjà s’en allait. Il se retourne en bougonnant mais s’arrête en comprenant la raison pour laquelle je l’ai empêché de s’installer dans le véhicule.

« Dis Lola, je me disais, le coupable…c’est quand même bizarre qu’il laisse autant de traces, non ? Et puis, tu crois, toi, que ça pourrait être Monsieur Durpoix ?

-          Je ne sais pas. Parfois on pense connaître des gens et on finit par se rendre compte qu’ils sont totalement différents. Mais je doute fort que notre prof de sport soit le meurtrier. Et je vais te dire pourquoi : tout simplement parce qu’il était avec nous durant la visite et qu’il ne nous a pas quittés, j’en suis certaine, et puis, l’altère qu’il aurait utilisée est rangée dans la soute du car qui est fermée à clé. Et cette clé appartient au conducteur du car.

-          Tu crois que c’est lui ?

-          Pour l’instant tout semble contre lui, en effet. Il a très bien pu profiter de notre absence pour attirer Mister Ix dans un coin, l’éliminer grâce à l’une des altères de Monsieur Durpoix, traîner le corps jusque dans les toilettes du car, faute de mieux, et perdre l’un de ses gants.

-          Oui mais pourquoi ?

-          Ça, je l’ignore, nous en savons trop peu. »

Je reporte mon attention sur le groupe d’adultes. Sherlock Holmes a pris la parole.

« Oui, j’ai rendu visite à la femme du défunt. Je l’ai interrogée sur le « rival » de son mari. Ils se connaissaient tous les trois depuis plusieurs années, James et Mary Ix s’étant rencontrés au lycée. Ils n’ont fait la connaissance de l’homme en question qu’au cours de l’un de ses voyages en Angleterre, dans le parc national de Dartmoor et depuis ils avaient gardé contact…

-          Mais quel est son nom ?

-          Attendez, laissez-moi finir ! Dès leur première rencontre notre suspect est tombé sous le charme de

la belle Mary. Malheureusement

, il a du rentrer en France à cause d’une affaire familiale et lorsqu’il est revenu, il a appris que James et Mary s’étaient mariés. En proie à un profond désarroi, il est retourné dans son pays natal, qui est, je vous le rappelle, la France.

-          Pourquoi cachez-vous l’identité de cet homme, Monsieur Holmes ? s’impatiente Monsieur O’Connors.

-          Pour l’effet de surprise, répond l’intéressé avec un demi-sourire.

-          Comment cela ? Voulez-vous dire que… que nous le connaissons ? risque Mister Smith, inquiet.

-          Tout à fait.

-          Mais qui est-ce ??? s’énerve Mademoiselle Harris qui a horreur des surprises.

-          Monsieur Dupont, annonce le détective, imperturbable.

-          Le conducteur du car ? !!! s’exclament les professeurs à l’unisson.

-          Lui-même.

-          Vous pensez qu’il est coupable ? demande Monsieur Durpoix.

-          Je n’accuse jamais avant d’être certain de mes sources et de mes preuves. De plus, j’ai fait une autre découverte : Mister Ix aurait un frère avec lequel il se serait fâché à la mort de leur père. Ce qui signifie donc, que le mobile du crime pourrait aussi bien être une histoire de famille.

-          Vraiment ?

-          Oui, mais j’en saurais plus demain. Au revoir. »

Tiens, tiens. Un frère. Je monte en vitesse dans le car, Dan sur les talons. Les professeurs arrivent à leur tour. Madame Doré est pâle, Monsieur Durpoix paraît fatigué, Mister Smith semble très nerveux, Mademoiselle Harris, énervée, chiffonne un papier comme elle le fait chaque fois que quelque chose l’ennuie tandis que Monsieur O’Connors a l’air perdu dans ses pensées.

« S’il a un frère, alors le conducteur n’est peut-être pas coupable.

-          Mm.

-          Je me demande pourquoi son frère aurait voulu le tuer… continue Dan, pensif.

-          Oui, il doit y avoir quelque chose là-dessous.

-          Tu as raison. N’empêche, il doit être costaud, le meurtrier, pour avoir eu le dessus contre un grand musclé comme Ix. »

Vendredi 18 avril 2008 – dernier jour

Déjà le dernier jour. Je suis un peu triste. J’aime l’Angleterre. Je m’étais habituée à la façon bizarre des anglais de conduire à gauche, à leurs boutons de douche, aux discussions avec les familles où je ne comprenais que quelques passages, l’essentiel. Je m’étais presque habituée aux sandwiches au fromage accompagnés de chips au fromage. Tout cela va me manquer. Le plus beau, je crois que c’était la plage, douce et salée et le Dartmoor, grand, sauvage, paisible.

Dan me sort de ma rêverie.

« Mais regarde le paysage Lola ! C’est beau dehors, tu rêveras de ton prince charmant à un autre moment, quand je ne serai pas là de préférence ! »

Je lui jette un regard noir. Mon prince charmant ??? Et puis quoi encore ? ! Et puis ça veut dire quoi « quand je ne serai pas là » ? Il serait jaloux ? A cette pensée, un sourire mi-moqueur mi-heureux (mais plus heureux quand même) se dessine sur mon visage.

« Pourquoi tu souris ? demande-t-il, vexé.

-          Pour rien. J’ai peut-être cru voir mon prince charmant dans ce train qui nous balade dans Torquay, avec vue sur des paysages de rêve… »

Et j’éclate de rire en voyant sa mine boudeuse, qui devient fâchée lorsqu’il comprend que je le taquine.

Soudain je le vois. Non pas mon prince charmant, mais mon détective préféré, qui s’avance vers les professeurs au moment où nous quittons le train.

« Il faut que nous parlions au calme, déclare-t-il de sa voix sérieuse.

-          Vous avez découvert le coupable ? interroge Mister Smith, la voix enrouée d’émotion.

-          Ça se pourrait, répond mystérieusement Sherlock Holmes, faisant frissonner tout le monde. »

Les professeurs nous donnent rapidement les consignes pour notre dernier quartier libre et ils se dirigent vers un pub, afin de pouvoir discuter. Mince, ça va être dur de les écouter sans nous faire remarquer !

« Viens, Lo’, j’ai repéré une cachette tout près de leur table !

-          Oui mais comment veux-tu qu’on entre sans se faire voir ?

-          Oh, tu sais les adultes, quand ils sont concentrés sur leur conversation, tu peux leur passer à côté sans qu’ils se rendent compte de rien.

-          Bon, je te fais confiance alors. »

Il me lance un sourire fier et, me prenant la main (pour la première fois !), nous nous introduisons dans le pub à la suite des profs et nous nous installons, à la table juste derrière, cachée par une grosse plante. La cachette idéale pour espionner les conversations ! Attention, les plantes ont des oreilles !

« Qui est-ce ? demande Monsieur O’Connors, brûlant de curiosité.

-          Patience ! Je vais d’abord parler de chaque cas. Ah ! Monsieur Dupont, vous êtes venu, très bien. Premier suspect : Monsieur Durpoix. »

Celui-ci sursaute.

« Moi ? …

-          Vous. Vous êtes soupçonné à cause de votre force et de vos altères « de compagnie » qui ne vous quittent jamais. Voyons si vous pouvez jouer le rôle du coupable.

-          Ce…ce n’est pas moi !

-          Taisez-vous, je vous prie. Bon, le 15 avril, à quinze heures quinze, les élèves visitent mon musée, à Londres, rue Baker Street, par groupes, chaque groupe surveillé par un professeur. Au cours de sa visite, Monsieur Durpoix, professeur de sport passionné de musculation, s’éclipse, pour se rendre devant la porte du musée, où ont été accueillis les élèves quelques minutes plus tôt. Là, il trouve Mister Ix. Il entraîne ce dernier dans un recoin, les deux hommes se battent, James Ix reçoit un coup de poing dans l’œil. Monsieur Durpoix finit par asséner à sa victime, à l’aide de l’une de ses altères, un grand coup sur la tête qui le tue sur le coup. Le vainqueur tire le corps inerte jusque dans les toilettes du car, n’aillant pas trouvé de meilleure cachette. Bien entendu, il s’était muni de gants de vaisselle pour ne pas laisser d’empreintes. Afin de faire accuser une autre personne que lui, il subtilise un gant de cuir au conducteur du car. Tout colle, non ?

-          C’est absurde, je n’aurais jamais fait ça !!! se défend le pauvre Monsieur Durpoix.

-          Et bien non, je suis tout à fait d’accord avec vous, Monsieur. Pour la simple et bonne raison que tous les élèves ont témoigné que vous ne les avez pas quittés, et qu’à l’heure du crime, vous étiez en train de visiter le musée. De plus, vous n’aviez pas la clé, vous permettant d’ouvrir la soute dans laquelle vous aviez rangé vos altères. Et enfin, après de longues recherches, je peux affirmer que vous n’aviez jamais rencontré cet homme auparavant et n’aviez par conséquent aucune raison de le tuer, sauf toutefois si vous aviez été un tueur en série, ce dont je doute fort. »

Monsieur Durpoix soupire bruyamment de soulagement. J’avais donc raison ! Je lance un regard victorieux à Dan.

« Passons au suspect suivant : Monsieur Dupont.

-          Bah tiens ! râle ce dernier.

-          J’ai fait des recherches sur votre compte, et j’ai découvert que vous connaissiez Mister Ix depuis plusieurs années déjà, et que vous étiez même amoureux de sa femme. De plus, vous êtes en possession des clés de la soute, votre gant a été retrouvé sur le lieu du crime, vous n’aviez pas d’élèves à surveiller et pour finir vous êtes tout à fait capable de venir à bout d’un homme comme Mister Ix. Vous constituez donc le coupable idéal.

-         

-          Ce n’est pas vous.

-          Pardon ? s’exclame Madame Doré, stupéfaite.

-          Sans blague, se contente de marmonner le chauffeur du car.

-          Il n’est pas coupable, car mon ami Watson ici présent, était en grande conversation avec Monsieur Dupont au moment du crime. Je m’excuse néanmoins de vous avoir tenu pour suspect, voire coupable pendant longtemps, mais mon cher Watson ne m’a pas tout de suite informé de cette discussion, dit-il en donnant une tape amicale à son voisin, Watson. »

Alors-là je ne m’y attendais pas du tout ! Ce fut au tour de Dan de me regarder avec un air triomphant.

« Mais alors, qui est-ce ?s’impatiente Mademoiselle Harris.

-          J’y viens, j’y viens. Je vous avais parlé hier, d’un éventuel frère.

-          Et ? Ce serait lui le coupable ?

-          S’il vous plaît, j’ai absolument horreur que l’on m’interrompe. Je disais donc, que James Ix avait un frère, John, ce qui m’a été confirmé par la famille de Mister Ix. Mais surtout, j’ai eu vent d’une querelle entre ces deux frères, à la mort de leur père, au sujet d’un hypothétique et mystérieux diamant de plus de cinq mille carats que leur père, explorateur en Afrique du Sud durant sa jeunesse, aurait découvert et caché. Le plus jeune aurait soupçonné son aîné, James, de l’avoir dérobé et lui aurait réclamé sa part. James aurait nié l’existence de la pierre, et John serait retourné en France, où il s’était installé 15 ans plus tôt. J’oubliais un détail important ! Quelques années avant, James avait changé de nom en se mariant avec Mary et avait adopté le nom de sa femme, Ix. Sans doute pour provoquer son père avec lequel il était en conflit à cette époque.

-          Quel était le nom de James, avant de se marier, alors ? questionne Monsieur O’Connors.

-          Smith. »

Le silence se fait. Chacun retient son souffle, choqué. Mister Smith, coupable ? Lui que tous les élèves adorent, lui si gentil, si drôle ? Impossible, je n’arrive pas à y croire. Je regarde le professeur. Il est pâle comme la mort et transpire.

« Insinuez-vous que… que je suis coupable, Monsieur ?suffoque l’homme.

-          On peut dire ça comme cela. Mais, laissez-moi m’expliquer, cher monsieur. Tout d’abord, vous confirmez bien que vous êtes le frère de Mister James Ix ?

-          Oui.

-          Bien. Vous vous êtes donc disputés au moment de l’héritage de votre père, votre frère et vous. N’ayant pas obtenu ce que vous désiriez, mais néanmoins persuadé que votre frère vous mentait, vous retournez en France. Là, vous vous souvenez du voyage que vous avez organisé avec les autres professeurs. Vous décidez alors d’en profiter pour éliminer votre frère aîné, et faîtes en sorte que quelqu’un d’autre soit accusé à votre place. Vous profitez du fait que votre groupe d’élèves a fini sa visite pour disparaître. Vous éloignez James Ix du monde, vous vous battez, vous sortez alors l’altère de Monsieur Durpoix que vous aviez pu voler grâce au double de clés que vous avait confié Monsieur Dupont au début du voyage. Votre frère meurt sous le choc, et, pour faire accuser le conducteur qui connaissait Monsieur Ix et sa femme, vous cachez le cadavre dans les toilettes du car. Pour continuer dans cette idée, vous déposez le gant du conducteur près du mort. Plutôt bien réfléchi, bravo !

-          Je n’aurais jamais cru cela de vous ! s’exclame Monsieur Durpoix avec une mine de dégoût.

-          Mais ce n’est pas tout ! J’ai retrouvé dans le tiroir du bureau du défunt une lettre de son père révélant l’existence du fameux diamant, continue Sherlock Holmes. Mister Ix était donc probablement en possession de ce trésor.

-          Comment cela ? Vous ne l’avez pas retrouvé ?

-          Hélas, non ! Mais je continue les recherches ! »

Mais oui ! Prise d’une subite inspiration et oubliant toute prudence, je sors de ma cachette, sous les yeux médusés de Dan.

« Moi je crois savoir où il est !!! Je crie presque.

-          Lola ? Qu’est-ce que tu fais ici ? Cette fois, c’est une fois de trop, tu seras punie en conséquence ! s’énerve Monsieur O’Connors.

-          Mais je crois que je sais où James Ix a caché le diamant !

-          Ah oui, et où jeune fille ? me demande le grand détective, mi-moqueur mi-agacé.

-          Au dernier étage du musée, dans la salle des victimes de cire, là où il y en a qui tombent du plafond ! J’ai vu une sorte de petite boîte en métal rouge qui pourrait bien cacher la pierre précieuse. »

Sherlock Holmes ne dit plus rien, il me regarde.

« J’espère que tu dis vrai petite, sache que je n’aime pas les plaisanteries, elles me font perdre mon temps.

-          Je ne plaisante pas. »

Je prends des risques, je sais, mais il commence à m’agacer avec son air hautain, et son attitude de «J’ai-toujours-raison-c’est-moi-le-plus-fort» !!!

Dan sort à son tour de sa cachette, mais personne ne le remarque. La police est venue chercher Mister Smith, et le professeur, soudain moins sympathique à mes yeux, s’en va avec eux. Nous, nous sortons. Le voyage est fini, l’enquête aussi, et nous allons rentrer chez nous, en France.

Durant le retour, je discute avec Dan de mes impressions. Il dit que j’ai été super, que je l’ai impressionné. Que je me sens fière !

Un message nous parvient, durant le voyage en ferry, disant que la pierre précieuse a été retrouvée à l’endroit où je l’avais indiqué, Sherlock Holmes a même laissé un petit mot pour moi !

Le diamant était effectivement là où tu le pensais. Bon sens de l’observation jeune fille.

Sherlock Holmes. 

J’aurais espéré mieux de sa part, mais je suis déjà contente : j’ai aidé le plus grand détective du monde !

Samedi 19 avril 2008

J’ouvre les yeux. Ma mère me regarde.

« Bonjour ma Lo’, bien dormi ?

-          Oui, merci. Quel jour sommes-nous ? »

Mon esprit est embrouillé. J’ai l’impression qu’il s’est passé un milliard de choses.

« Nous sommes samedi 19 avril. Tu es sûre que tu vas bien ? Depuis que tu es rentrée de ton voyage, je te trouve bien fatiguée !

-          Evidemment que je vais bien maman ! Si tu savais ! J’ai aidé le plus grand détective, le fameux Sherlock Holmes dans une affaire ! Il y avait même un cadavre dans les toilettes du car ! »

Ma mère me fixe étrangement. Elle porte sa main à mon front.

« Pas de température. Hum. Je ne sais pas ce que tu racontes, mais tu as dû rêver. Sherlock Holmes est un personnage de roman, il n’a jamais existé !

-          Mais je l’ai vu… demande à Dan !

-          Lola, c’était un rêve ! »

Un rêve ? J’ai rêvé toute cette aventure ? Maintenant que j’y pense… mais tout semblait si vrai ! Je suis déçue, mais tout de même… ?

Texte écrit  par : Hermeline 3°E

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